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Conseil des ministres: Tebboune veut réduire les importations

Une économie de 17 milliards de dollards

Dans la batterie d’objectifs assignés au gouvernement, une baisse de 30 % du budget de fonctionnement.

Attendu sur des décisions plus strictes sur le volet lutte contre l’épidémie du coronavirus, le Conseil des ministres n’est pas allé au-delà du décret publié, hier, par le Premier ministère. Ainsi les mesures mises en œuvre depuis, hier, en termes de transport urbains et interurbains, ainsi que la libération de fonctionnaires, dont les missions ne sont pas essentielles à la lutte contre l’épidémie, demeurent donc l’actualité du moment. Le rapport présenté par le ministre de la Santé sur l’état de mobilisation du secteur dont il a la charge sur le front de la lutte contre le coronavirus a permis au Conseil des ministres de s’arrêter sur une réalité épidémiologique suffisamment grave pour interpeller l’ensemble de la communauté nationale.
Sur le sujet, le président de la République a rappelé que l’Etat a débloqué 100 millions de dollars qui seront consacrés à la lutte contre l’épidémie. L’enveloppe, destinée à l’importation des produits médicaux et paramédicaux, à l’image des masques, permettra d’en finir avec la pénurie persistante en ce produit très demandé par les citoyens. Abdelmadjid Tebboune qui a insisté sur le fait de donner la priorité au personnel médical dans la distribution des masques, a souligné l’impératif de mettre à la disposition des citoyens plus que nécessaire, afin d’éviter toute spéculation sur les produits. Le chef de l’Etat a également appelé à renforcer les moyens de lutte contre l’épidémie et appelé à la mobilisation de tous les Algériens, qu’il remercie d’ailleurs pour les initiatives qu’ils prennent dans d’importantes actions de désinfection de quartiers et autres établissements publics. Dans le même temps, il n’a pas manqué de dénoncer fortement les voix discordantes qui tentent d’induire l’opinion nationale dans l’erreur en colportant de fausses informations sur l’état de l’épidémie. leur intention est certainement d’atteindre le moral des Algériens. Le président de la République ne leur trouve aucune circonstance atténuante, bien au contraire. Il a appelé le ministère de la Communication à traquer ces individus malveillants.
Il faut dire que la lourdeur du dossier de l’épidémie, avec les conséquences de toutes sortes qu’il peut générer, a obligé l’Exécutif à reporter l’étude de l’avant-projet de loi de finances complémentaire. Cela dit, le chef de l’Etat a mis certains points sur les «i» et donné des orientations générales de ce que seront l’économie et les finances du pays. On retiendra, dans la batterie d’objectifs assignés au gouvernement, une baisse de 30 % du budget de fonctionnement. Une véritable coupe dans des dépenses qui ne peuvent visiblement toucher que le train de vie de l’Etat, sachant que Abdelmadjid Tebboune a exclu les dépenses de santé dans l’effort de réduction, ainsi que ceux relatif à l’Education nationale.
La loi de finances complémentaire devra prendre en charge les pertes subies par les opérateurs en raison de la propagation du coronavirus.
Le groupe Sonatrach est chargé de réduire, de 14 à 7 milliards de dollars, les charges d’exploitation et les dépenses d’investissement afin de préserver les réserves de change. Ce recul volontaire dans le financement du fonctionnement de l’Etat devra être accompagné, soutient le premier magistrat du pays par une baisse de la facture d’importation de plus de 10 milliards de dollars, puisque Tebboune fixe un taux plancher de 31 milliards de dollars. Il est possible, aux yeux du président, d’atteindre cet objectif, jusque-là irréalisable par les précédents gouvernements. Un autre poste de dépense ciblé par le président est celui des études commandées à l’étranger et qui pèsent jusqu’à 14 milliards de dollars. Les dépenses passeront à 7 milliards de dollars, a insisté le chef de l’Etat. En plus de ces économies réalisées sur le bufdget de l’Etat, la mission du gouvernement consistera à hâter le recouvrement fiscal.
La vision du président de la République au plan financier se précise quelque peu à l’occasion de ce Conseil des ministres, notamment sur le mode de financement des projets. L’Exécutif est ainsi instruit à favoriser la finance islamique dans le montage des projets d’investissement. Un mode de financement qui gagne en popularité un peu partout et dont les réserves en dollars sont impressionnantes, disent les spécialistes, notamment dans les pétro-monarchies que l’Algérie veut certainement séduire. En tout état de cause, l’Exécutif qui semble se diriger vers une politique très rigoureuse en matière de dépenses publiques et très ouvertes sur les investissements dans la sphère économique réelle, n’ira pas demander des sacrifices aux Algériens. Sur ce point, le président Tebboune est formel : la crise n’atteindra pas le citoyen, dira-t-il en substance. Ce sera donc l’Etat qui accusera le coup et protégera les couches moyennes de la société. On aura compris que la politique sociale sera maintenue avec ses transferts sociaux et les subventions qui vont avec. L’une des rares concessions dans ce domaine qu’admet le chef de l’Etat tient dans le gel des projets non encore lancés. Mais il faut dire que même cette concession a ses limites, puisque les chantiers lancés dans le cadre de la lutte contre les déséquilibres dans les zones d’ombre, ainsi que le centre anticancer de Djelfa ne seront pas concernés par les décisions de gel.

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