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Constantine

Une coupure d'eau gâche la fête

L'insalubrité est partout visible dans la ville et rares sont ceux qui ont pratiqué le sacrifice au sein de leurs maisons.

Les Algériens ont passé l'Aïd el Adha dans des circonstances particulières cette année. En pleine crise sanitaire à cause de la propagation du Covid-19, beaucoup ont dû se conditionner et se résilier aux gestes barrières pour limiter l'émergence de ce virus, qui connaît une hausse importante dans le pays au même titre que le nombre de décès entre 6 et 12 chaque jour. Néanmoins, comme nous l'avons constaté de visu, certains n'ont même pas pris la peine de prendre des précautions pour accomplir le sacrifice, usant du même matériel. Derrière eux, ils laisseront les déchets et les flaques de sang. Le paysage déjà bien garni de saletés est devenu insoutenable.
Cela confirme que les Algériens sont loin de se sentir concernés par la propreté et l'hygiène de leur environnement. L'absence d'eau, puisque celle-ci a été coupée dès 8 heures du matin à travers tout le pays a rendu les choses encore plus difficiles, mais cela serait-il une raison pour ne pas nettoyer les espaces ayant servi de lieux pour le sacrifice? Juste un prétexte on va dire et contrairement aux Aïd des années précédentes, les poubelles n'ont pas été déchargées et les peaux de moutons sont restées dans des sacs noirs jetés dans les quartiers.
La récupération des peaux de mouton est devenue une opération pratiquement négligée. Ces dernières sont entassées dans chaque coin de rue et vont rester là encore quelques jours après la fête et nul ne se sent concerné et comment voulez-vous que le virus ne trouve pas son épanouissement?. Des bottes de foin jonchent également les trottoirs et les entrées des immeubles dans la ville de Constantine et jusque dans les cages d'escaliers. C'est ce que nous avons. Certains quartiers se sont transformés en abattoirs collectifs sans aucun respect des règles sanitaires et d'hygiène.
Le contexte est une véritable source d'angoisse et de stress, surtout que certains citoyens ont procédé à l'abattage de leurs bêtes dans les rues ou devant les immeubles et ont jeté leurs ordures un peu partout. Ainsi, pour dire que l'Aïd el Adha est devenu au fil du temps un problème n'obéissant à aucune norme d'hygiène et de propreté et la manière de le fêter en Algérie est sujette à plusieurs interrogations. L'insalubrité est partout visible dans la ville et rare sont ceux qui ont pratiqué le sacrifice au sein de leurs maisons évitant de faire partie de cette catégorie qui n'a aucune considération pour la propreté. Comme si le paysage hideux qu'on laisse derrière nous fait partie du rituel?

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