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Condamnation nationale et internationale de la résolution du parlement européen

Unanime désaveu

Pour monter sa liste, Raphaël Glucksman a ajouté la fallacieuse question des libertés religieuses.

Dans un Parlement composé de 751 députés, quelque 70 d’entre eux ont proposé une résolution d’urgence sur la situation en Algérie. Recrutés, pour bon nombre d’entre eux, dans les milieux d’extrême droite européenne et de nostalgiques français de l’ère coloniale, ces eurodéputés ont mandaté une quinzaine d’entre eux pour parler en leur nom et donner du «sens» à leur initiative. Outre que ces élus se sont retrouvés «entre amis» dans un hémicycle presque vide, où l’on aura noté beaucoup d’absents parmi les signataires mêmes de la demande qui a rendu possible la plénière, les députés censés porter à la connaissance de leurs collègues les « abus » des autorités algériennes à l’encontre d’«une population réprimée», n’ont rien fait d’autre que de pointer du doigt la liberté religieuse prétendument malmenée en Algérie. Bien plus de la moitié des intervenants ont évoqué la question des «chrétiens persécutés» et «des églises fermées.» Il convient de souligner et les Algériens d’Algérie le savent parfaitement, les députés en question ont proféré des mensonges éhontés, comme «la fermeture de la plus grande église du pays» ou encore «le port de la Bible est passible de 5 ans de prison». Il en est même qui s’est cru «intelligent» d’affirmer que «durant les 132 ans de colonisation les trois religions monothéistes vivaient en parfaite harmonie». L’absence totale de tout argumentaire digne de ce nom dans les propos des eurodéputés se voit confirmer par l’instigateur de cette résolution, Raphaël Glucksman. Celui-ci a affirmé toute honte bue que la torture s’exerçait en Algérie.
Cela pour les prises de parole qui frisaient le ridicule. Pour le poids de cette «résolution d’urgence non contraignante», il convient de souligner son caractère éminemment minoritaire et sans aucun impact sur le terrain, de par le fait qu’elle ait été proposée par moins du 10e des membres du Parlement européen et votée dans un hémicycle clairsemé, lors d’une séance plénière boycottée par plus de 90 % des députés européens. Il faut dire aussi que pour monter sa liste, Raphaël Glucksman a ajouté la fallacieuse question des libertés religieuses pour «draguer» les chrétiens intégristes. Sinon, il se serait contenté des nostalgiques de l’Algérie française.
Quant aux députés européens qui siègent au Parlement de bonne foi, ils savent et le constatent chaque jour, que ce qui se passe en Algérie est un débat interne qui se déroule dans le respect total des lois de la République et des droits de l’homme. Comparativement avec le traitement que réserve le pouvoir en France aux Gilets jaunes, l’Algérie, peuple et gouvernement, mériteraient le Nobel de la paix. C’est dire que la démarche du philosophe, adepte de Bernard-Henri Levy, est, dans les faits, un non-événement. L’écrasante majorité de la composante du Parlement européen n’accorde aucune importance à une initiative qui a très largement montré ses limites à travers le niveau de ses défenseurs, entre aigris, nostalgiques de l’Algérie française, chrétiens intégristes et un avocat du général tortionnaire du martyr Larbi Ben M’hidi, Paul Aussares. Il faut savoir que la désaffection des eurodéputés n’est pas une «tradition» à Strasbourg. On en veut pour preuve que l’hémicycle a fait le plein pour l’adoption d’une autre résolution présentée par une eurodéputée. Pas moins de 618 parlementaires étaient présents et ont voté. C’est dire que l’argument des 70 députés n’a convaincu personne et ne peut être pris au sérieux pour tout observateur averti. Il reste cependant que cette résolution pour risible qu’elle puisse être, constitue aussi «un document versé au dossier». L’échec d’hier n’en est pas vraiment un pour l’initiateur de cette démarche. Pour avoir vu travailler son maître à penser, Bernard-Henri Lévy, Glucksman prépare le terrain. On peut s’en convaincre à la lecture de ladite résolution qui, dans son préambule souligne : «Vu ses résolutions antérieures sur l’Algérie, en particulier celle du 30 avril 2015 sur l’incarcération de militants des droits de l’homme et des travailleurs en Algérie, ainsi que sa résolution du 27 mars 2019 intitulée «L’après-printemps arabe: la voie à suivre pour la région Mena». Ces deux textes basés sur de fausses données, à l’image de celui adopté, ce jeudi, peuvent «berner» un observateur non averti qui pourrait le cas échéant «fermer les yeux». C’est la manière de faire des lobbies. De là à trouver une brèche dans la cuirasse algérienne, il y a beaucoup de chemin à faire, mais les haineux sont infatigables et guettent le moindre faux pas.

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