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Consommation de Lyrica « Saroukh »

Un véritable drame social

Les risques sont graves : soit une rupture psychotique, la délinquance ou l’overdose.

Lyrica ou « Saroukh », tel appelé par les consommateurs est un médicament classé parmi les psychotropes les plus dangereux. Dévié de son usage initial en tant que médicament destiné au traitement de certaines maladies psychiatriques, ce stupéfiant est utilisé par les jeunes comme une « friandise ». Aussi bien les mineurs qui s’adonnent à fond que les adolescents ayant atteint l’âge majeur. Des saisies spectaculaires sont au quotidien enregistrées par les brigades de lutte contre les psychotropes, par la police, la Gendarmerie nationale et notamment l’ANP. Cette substance a des effets très néfastes, destructeurs, sur la santé des jeunes qui la consomment. Comment cela est devenu un phénomène dans notre société Pourquoi les plus jeunes sont ciblés ? Qui est derrière l’écoulement de cette substance ? Les spécialistes les plus avertis pensent qu’il s’agit en premier lieu d’un détournement des prescriptions avec des falsifications d’ordonnance et des cas de nomadisme médical et/ou pharmaceutique. En second lieu. Cela concerne à l’évidence une augmentation de l’utilisation de la prégabaline au sein de populations à risque (sujets traités par des médicaments de substitution aux opiacés ou présentant des antécédents d’abus), pouvant évoluer vers une consommation à finalité non thérapeutique liée à une obtention illégale. Dans ce contexte, il est à souligner que Lyrica a été classé dans une liste de 77 médicaments sous surveillance, c’est-à-dire qui font l’objet d’un suivi des effets secondaires indésirables et des hauts risques qui en découlent. Le mal est fait, cependant cette drogue contestée est devenue un véritable drame social en Algérie. A l’instar des autres villes du pays, Lyrica fait des ravages à Constantine, même les cités les mieux réputées comme celle du 20-Août se sont transformées en lieu de distribution pour les dealers qui viennent souvent d’autres quartiers, voire d’autres villes. Selon des sources bien informées, les pharmaciens ont bien été avertis, mais est-ce suffisant ? Quand on sait que les usines de fabrication de cette substance continuent d’en produire. Les dealers réussissent à en vendre aux consommateurs qui préfèrent la prendre avec du Coca-Cola. C’est pour lutter contre l’ennui, les problèmes et les tracas de la vie. C’est ce que dira un jeune qui ne sent que du bonheur après avoir absorbé ce mélange et peut tout affronter. Ce sont des millions dépensés par jour par les consommateurs qui, après avoir atteint la dépendance, doivent dépenser entre 5000 à 8000 DA pour avoir les 10 à 20 comprimés / jour. Les conséquences sont graves, soit une rupture psychotique, la délinquance ou l’overdose, selon un reportage de la Chaîne 3. Ne citant que Constantine, la propagation de la vente et la consommation de psychotropes connaissent une propension hallucinante. Plus de 335000 comprimés psychotropes ont été saisis au courant de l’année 2018 à travers 15 sûretés de wilaya de la région Est, alors qu’une quantité de 361900 comprimés psychotropes a été saisie par les éléments de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) relevant du service de la police judiciaire de la sûreté de la wilaya de Constantine jusqu’à avril 2019. Qui a le pouvoir de mettre un terme à cette tragédie qui consume à petit feu les jeunes Algériens ?
La question restera posée et sans réponse quand, même la police, malgré les efforts déployés, n’arrive pas à répondre aux multiples dénonciations des citoyens.

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