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Le Camp de la marine à Béjaïa

Un témoin de la torture peu connu

Evoquer ce lieu en cette date du 5 juillet, c'est avoir une pieuse pensée pour tous ceux et celles qui ont été torturés pour avoir demandé la liberté.

Le Parc national de Gouraya regorge de sites naturels et historiques, qui sont tous autant d'endroits de villégiature, très prisés par les estivants. Souvent sans guide, les touristes qui s'y aventurent ne se contentent alors que du plaisir des yeux. N'était-ce les quelques enseignes qui décorent brièvement les lieux, les visiteurs repartiraient avec comme bagages des images et des photos. C'est pour cette raison que beaucoup de sites restent inconnus du grand public et ce en dépit de leur poids historique. Le cas du Camp de la marine est à ce titre assez illustratif sur le peu de considération que leur accordent les responsables. Ce témoin de la torture des martyrs de la révolution, situé à quelques pas de la route qui mène vers le cap Carbon aurait pu constituer une halte historique bénéfique pour les visiteurs du Parc national de Gouraya, qui recèle, faut-il le souligner encore une fois, des sites historiques datant de l'époque coloniale, qui méritent d'être connus et légués aux générations futures pour préserver la mémoire.
Le Camp de la marine, appelé localement Poudrière ou Les Voûtes, en raison de l'origine de la fortification, creusée dans la montagne rocheuse, fut un lieu de torture. Des témoignages l'évoquent comme centre de détention et de torture de 1954 à 1962 durant la Guerre de Libération nationale. Il avait servi à la soldatesque française pendant la Guerre de libération nationale, de lieu de concentration et de torture des moudjahidine. Les Voûtes du Camp de la marine se trouvent au-dessus de l'embranchement des Aiguades et du cap Carbon, à hauteur de la piste qui descend de la mosquée Rahma. Il s'agit de voûtes, qui comprennent deux entrées, dont la construction remonterait probablement du temps de l'occupation espagnole. Laissé à l'abandon, cet endroit qui fait partie du Parc national du Gouraya, a longtemps servi de lieu de rangement du matériel des ouvriers de la DAS et de l'APC qui réalisent des travaux d'entretien au cap Carbon et aux Aiguades.
Mais à la faveur de nombreux témoignages qui attestent que la voûte a servi de lieu de concentration et de torture des moudjahidine, les responsables de l'Association de sauvegarde du site des Aiguades ont vite fait de le fermer et de le signaler aux autorités tout en les sensibilisant sur la nécessité et l'urgence qu'il y a de le restaurer et de le faire connaître.
L'Association de sauvegarde du site des Aiguades, grâce à qui l'endroit est sorti de l'anonymat, a essayé tant bien que mal de le réhabiliter. À travers des actions de volontariat, l'association a réussi le nettoyage du lieu en le débarrassant des détritus et déblais.
L'APC a ensuite contribué à la sécurisation du site par la pose de portails en fer. Mais c'est encore très peu devant l'importance historique de ce haut lieu qui demeure très peu connu du large public alors qu'il pourrait constituer un halte historique, témoin d'un passé douloureux du peuple algérien.

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