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ORAN

Un septembre particulier

Les Oranais feront face à une situation peu ordinaire dans un contexte de crise politique.

S’il fallait encore s’en convaincre, le dialogue social est loin d’être d’actualité. Du moins en Algérie, où l’on mise sur une rentrée difficile et conraignante, à défaut de verser dans le «sensationnel» malgré ces conditions et la fermeté des aléas, très souvent rigoureux, qu’elle impose, notamment en ce qui concerne les achats et les préparatifs pour une nouvelle année de labeur. À Oran, tout comme un peu partout dans le reste du pays, la rentrée sociale n’est pas attelée aux bonnes roulettes. Les ménages, affaiblis par la saison des grandes dépenses, celles-ci sont «achevées» par les besoins de l’Aid El adha et
autres débours exigés par la saison du désœuvrement, les vacances et ses frais. Du coup, l’on se retrouve de nouveau devant un défi à relever nécessairement, la rentrée sociale marquée par de grosses dépenses dont essentiellement les frais de la rentrée scolaire. Il ne s’agit plus d’une si simple acrobatie à accomplir comme un simple sport de routine, d’autant plus que la politique nationale adoptée en ce sens vient de montrer ses limites, notamment en ce qui concerne l’assistance sociale des familles nécessiteuses. Le bon vivant d’antan, l’Oranais heureux d’aborder avec gaieté la rentrée sociale, est, au jour d’aujourd’hui, sur la défensive faisant le compte des petites économies au compte-gouttes. Pourtant, un seul itinéraire est adoptable chaque année, se rendre à M’dina Djedida pour acquérir des habits neufs au profit des enfants scolarisés, se planter devant les guichets de l’état civil pour se faire délivrer les documents permettant aux faibles ménages de bénéficier de l’aide sociale arrêtée à la somme de 3 000 DA. Cela n’est forcément pas une simple mission à accomplir avec célérité. La bureaucratie constitue ce monstre difficile à abattre, une bonne fois pour toutes, du jour au lendemain. Ajouter à cela, la faiblesse du pouvoir d’achat. Les Oranais feront donc face à une situation peu ordinaire dans un contexte politique particulier, marqué par les luttes sociales, syndicales, menaçant de compromettre la rentrée sociale et le Mouvement populaire du 22 février, faisant fabuler plus d’un, appréhendant le recours des syndicalistes aux mouvements de grève générale pouvant facilement entacher la rentrée.
L’on parle du spectre de la désobéissance civile, quoique ce concept ne fasse plus l’unanimité aussi bien chez les syndicalistes que chez les meneurs du mouvement du 22 février. Mais qu’a-t-on réellement fait en guise de préparatifs pour une bonne rentrée sociale ? Rien ! Le désintéressement est total. D’ailleurs, le gouvernement n’a rien reçu comme garantie devant émaner des organisations syndicales. Celui-ci ne souhaite faire aucune concession d’affichage pour éviter une mobilisation générale, mais sans revenir sur le fond de tel ou tel projet. Alors que des ministres ont brillé par leur absence, la gestion des affaires de la cité est prise en charge par la wilaya d’Oran, en ayant mobilisé ses effectifs pour une rentrée tranquille dont essentiellement la rentrée scolaire pour laquelle l’on a mobilisé tous les moyens, mais bien sûr l’ouverture d’une quarantaine de nouveaux établissements scolaires. De quoi sera donc fait demain ? Depuis des années, une telle réponse ne trouve plus de réponse, faute d’une planification préalable devant passer au peigne fin toutes les composantes permettant d’aborder une rentrée paisible. «L’on vit de jour en jour attendant les jours meilleurs», dira un père de famille rencontré au marché de Mdina Djedida, guettant la bonne affaire à ne pas rater. 

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