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Formation et enseignement professionnels à Annaba

Un secteur boiteux et oublié

Le coup d’envoi de la rentrée professionnelle 2019-2020 (session de février) a été donné, hier, par le wali de Annaba, au centre de formation professionnelle «Bouzaâroura».

Cette session a vu l’ouverture de 4 162 nouveaux postes pédagogiques avec la création de six nouvelles spécialités. Selon le premier responsable du secteur dans la wilaya de Annaba, l’ouverture de ces spécialités s’inscrit dans le cadre des besoins exprimés par le secteur économique et le marché du travail. Sur 6 260 postes pédagogiques déjà en place, 2 300 postes via l’apprentissage, reviennent dans ce segment, à la femme au foyer et rurale. Sur ce point, le wali de Annaba Djamel Eddine Berrimi, déplore la faible présence de la gent féminine dans le secteur de la formation et de l’enseignement professionnel. estimant qu’elle est un élément essentiel dans le développement dans toutes ses dimensions. Par ailleurs, on recense plus de 12 000 stagiaires des deux sexes, répartis entre l’ensemble des structures relevant du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels à travers la wilaya de Annaba. La deuxième session de l’année professionnelle 2019-2020 est marquée par l’ouverture de six nouvelles spécialités, renforçant les 14 filières sur les 23 déjà existantes. Parmi les spécialités introduites l’on retient entre autres, l’entretien des routes, le tri des déchets et la gestion hôtelière. Le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels dans la wilaya de Annaba dispose de 15 établissements, d’une capacité théorique globale de plus de 12 000 postes pédagogiques. Implantés dans plusieurs communes de Annaba, dont El Bouni, Berrahal, Oued Ziad, Chétaïbi et El Hadjar, ces centres et instituts de formation professionnelles tournent avec le double de leur capacité. Un fait dénotant d’une part, de l’engouement des jeunes pour la formation et l’enseignement professionnels et d’autre part, du manque criant de structures pouvant renforcer le secteur à Annaba. Pour cela, il faut noter qu’étant la pierre angulaire de l’équation du marché de l’emploi (offre-demande), le secteur de la formation dans la wilaya de Annaba, n’a pas bénéficié de nouvelles structures. Depuis plus de 20 ans, aucun projet n’a été inscrit en sa faveur. Ce secteur clé s’est, pour ce faire, rabattu sur les locaux d’une coopérative agricole Celle-ci, transformée en son état brut, a donné lieu à la création du centre de formation professionnelle, Bouzaâroura en l’occurrence. Même situation du centre du Pont Blanc et Kouba, dont les bâtiments sont d’anciennes constructions coloniales, transformées en centres de formation, dépourvues de toutes commodités. Bien que les responsables du secteur, tentent de faciliter la formation aux stagiaires, en assurant un tant soit peu, les moyens nécessaires, il n’en demeure pas moins toutefois que, le secteur de la formation professionnelle reste bancal à Annaba. C’est pour dire que, même si le secteur dispose de 148 équipements pédagogiques, à savoir tous les moyens matériels pour tout l’apprentissage, ce secteur a tout de même su assurer les conditions plus ou moins favorables aux stagiaires toutes sections confondues. La formation de cet ensemble de stagiaires est assurée pour cette session de 2019-2020, par 480 encadreurs. Le dispositif de ces derniers sera renforcé par 12 autres, c’est ce qu’a fait savoir le directeur du secteur à Annaba. Par ailleurs, s’agissant de l’évaluation par le chef de l’exécutif de la wilaya de Annaba, du secteur, Djamel Eddine Berrimi, n’a pas manqué d’afficher son étonnement, voire sa désolation, concernant le manque de moyens. « Annaba ne cesse de me surprendre et une fois de plus je découvre que le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels n’est pas doté de moyens technologiques pour sa promotion», a-t-il dit. Promettant d’œuvrer, avec le ministre de tutelle, pour atténuer les carences caractérisant ce secteur clé, Djamel Eddine Berrimi a estimé que l’Etat accorde une attention particulière à ce secteur, et que ce dernier permet les débouchés sur le marché du travail, qui malheureusement est de plus en plus investi par la main-d’œuvre étrangère, dont les Turcs et les Chinois. Dans ce sens, certains stagiaires ont soulevé leur préoccupation sur leur avenir à la fin de la formation et ont affiché leur appréhension sur la possibilité de décrocher un poste d’emploi. Comme réponse, le wali de Annaba, a souligné qu’«il revient aux diplômés de la formation professionnelle de s’imposer eux-mêmes sur le marché de l’emploi». En attendant que les jeunes s’orientent vers les métiers investis par la main-d’œuvre étrangère, le marché de l’emploi continue, en Algérie, d’attirer les ressources humaines nécessaires au développement économique de façon générale.

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