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Relations Algéro-mauritaniennes

Un pied dans l’atlantique

La Mauritanie dépend, dans une large mesure, pour son développement économique, minier et commercial, de l’Algérie.

Du fait que le projet de construction de l'Union du Maghreb arabe a été torpillé par la normalisation des relations entre le Maroc et l'entité sioniste, les pays de la région se sont vus contraints de poursuivre, tous azimuts, leur quête solitaire de partenariats bilatéraux stratégiques et d'appuis extérieurs à leurs politiques internes et étrangères. L'année 2021 sera-t-elle celle du grand amour retrouvé entre Alger et Nouakchott?. Il a fallu la récente agression marocaine contre des civils sahraouis dans la région d'El-Guerguerat pour rallumer le feu de la passion. Comme «à toute chose malheur est bon», l'Algérie et la Mauritanie sont ainsi en passe de consolider leurs relations. Dans ce cadre, la déclaration du général de corps d'armée, Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, à l'occasion de la réception du général de corps d'armée Mohammed Bamba Mokit, chef d'état-major général des Armées mauritaniennes, estimant que «cette première visite en Algérie revêt un intérêt particulier pour nos deux pays frères, permettra sans doute le développement de nos relations et constitue une opportunité pour hisser la coopération entre nos deux armées dans les domaines d'intérêts communs, notamment à la lumière de l'évolution du contexte sécuritaire dans la région» démontre tout l'intérêt géostratégique des relations algéro-muritaniennes. La situation sécuritaire, engendrée par la récente agression marocaine contre des civils sahraouis dans la région d'El Guerguerat, préoccupe l'ensemble des États de la région, bien que la Mauritanie ne soit pas partie prenante dans le conflit du Sahara occidental, elle en subit indirectement les conséquences. Une situation propice aux attaques terroristes et à l'invasion des narcotrafiquants. Dans les faits, la crise provoquée par le Maroc à El Guerguerat à l'extrême sud-ouest du Sahara Occidental a pour enjeu l'extension du trafic marocain de stupéfiants jusqu'en Libye via le Sahel, révèle le magazine en ligne Strategika dans une récente analyse sur la reprise de la guerre du Sahara occidental et les enjeux économiques et géopolitiques du Maroc dans la région. D'où l'importance vitale pour le Maroc d'ouvrir une route commerciale avec la Mauritanie à travers la zone démilitarisée (tampon). Une situation que l'Algérie ne cesse de combattre, comme en témoigne la saisie par les éléments de l'ANP, de 703,2 quintaux de kif traité en provenance du Maroc. «Le renforcement de la coopération militaire entre les deux armées soeurs constituait plus qu'une nécessité, en vue de faire face aux défis sécuritaires qui s'imposent dans notre région, et que celui-ci peut se concrétiser à travers la mise à profit des mécanismes de coopération sécuritaire déjà existants, notamment le Cemoc (Comité d'état-major opérationnel conjoint, englobant Algérie, Mali, Mauritanie et Niger.» Une coopération sécuritaire à même de renforcer le poste frontalier terrestre «Chahid Mustapha Benboulaïd», au sud de Tindouf, entre l'Algérie et la Mauritanie, et qui constitue un apport qualitatif aux relations de coopération bilatérale et dont l'ouverture, pour rappel, s'est notamment matérialisée par une première opération d'exportation par voie terrestre de 400 tonnes de produits nationaux vers Nouakchott. En application des recommandations de la Haute Commission mixte de deux pays, une brigade pluridisciplinaire des douanes a été mise en place au niveau du poste frontalier terrestre «Chahid Mustapha Benboulaïd» pour accompagner la dynamique économique et la lutte contre le crime transfrontalier. Ce poste frontalier constitue un moyen de facilitation des déplacements et passages des personnes et d'intensification des échanges commerciaux entre les deux pays d'une part et avec les autres pays de l'Afrique de l'Ouest, d'autre part. Tout comme il est un moyen de consolidation de la coopération sécuritaire et de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, dans l'intérêt des deux pays. Cette bouffée d'oxygène qui vient revivifier l'axe Alger-Nouakchott constituera cependant un véritable dilemme pour les autorités marocaines.

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