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L'achat, la vente et le montage automobile plombés par un manque flagrant de vision

Un marché sur cale

Des milliers de nouvelles annonces de ventes de véhicules ont été publiées ces trois derniers jours. Mais l'impact sur les prix reste minime, car, le flou demeure encore sur les futures «concessions»...

«Urgent! Besoin d'argent, je mets alors en vente ma Renault Symbol 2016 au prix de 165 millions. Carte grise «Safia (en règle)». Depuis dimanche dernier, ce type d'annonces pullulent sur les sites de vente par Internet et les réseaux sociaux. La déclaration du ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, par rapport à la réouverture des importations de véhicules neufs a fait «frémir» le marché de l'occasion. On parle de plus de 12000 nouvelles annonces, rien que sur les marketplaces et ce durant les trois derniers jours. «Il doit y avoir le même nombre sur Facebook», précise Islem, revendeur de voitures, qui scrute chaque jour la Toile algérienne à la recherche de bonnes affaires. «Chacun essaye de vendre son véhicule au meilleur prix dans l'espoir de pouvoir acheter, dans quelques mois, un neuf à bas prix», souligne le même commerçant. «C'est la mentalité «made in bladi». Ils espèrent que les importations vont réduire les prix alors ils préfèrent vendre tant que ça flambe dans le marché de l'occasion et attendre un peu pour avoir une voiture WW au même prix», explique Islem. Il faut dire qu'actuellement, le marché de l'occasion a atteint des cimes. Avec l'arrêt des importations du neuf depuis presque deux ans, l'offre s'est considérablement réduite. Ce qui a eu un effet de «boost» pour le marché de l'occasion. Les prix ont commencé à augmenter crescendo avant d'arriver à des niveaux qui frisent le ridicule, pour ne pas dire l'indécence. Des véhicules de plus de 15 ans sont proposés à plus d'un million de dinars. «C'est pour certains deux fois le prix de leur achat il y a...15 ans», souligne Mehdi, un père de famille qui recherche depuis prés de six mois une voiture à son prix réel. Si lui préfère attendre un retour à la «normale», d'autres n'ont pas le choix. C'est le cas de Kahina. «J'ai décroché un job de déléguée médicale, il fallait que je dispose d'une voiture alors je n'ai pas eu d'autres solutions que d'acheter une Fabia de 2015 à 182 millions de centimes», rapporte-t-elle dépitée. «Je sais que, normalement, c'est le prix d'une auto qui sort de l'usine, mais c'est le marché qui impose sa loi», soutient-elle avec la même déception. Kahina n'est pas la seule dans cette situation. Beaucoup de citoyens qui avaient décidé de «reporter» cet achat d'une vie, au retour des concessions, avec le coronavirus la voiture est devenue un moyen de survie. «Avec l'arrêt des transports et des trains, je ne pouvais plus aller au travail à moins de prendre un taxi.
C'était impossible de le faire tous les jours. Alors au mois de septembre, j'ai dû sauter le pas», raconte Ghiles qui a jeté son dévolu sur une Renault Clio Campus de 2007. Elle lui a coûté la modique somme de 98 millions de centimes! «Et encore, c'était une affaire car c'est un cousin qui me l'a vendue», souligne-t-il pour montrer les records que le marché de l'occasion avait franchis. Une bulle spéculative qui a fini par exploser! «Les deux derniers mois, il n'y avait presque plus de ventes ni d'achats», soutient la majorité des revendeurs. «Les vendeurs espéraient vendre avec les prix de Ouedkniss alors que les acheteurs ont fini par être refroidis», ajoute-t-il en assurant que chacun campé sur ses positions. Mais la sortie de Aït Ali a fait «bouger» les choses. Les prix ont quelque peu diminué. On a pu le constater avec certaines annonces qui sont partagées sur les réseaux sociaux. À l'exemple de cette Seat Ibiza 2018 qui était, samedi dernier, proposée à 228 millions de centimes. La même voiture, avec le même vendeur, était affichée à 118 millions de centimes.
La majorité des vendeurs a revu à la baisse ses prix. «Il y a entre 50000 à 100000 dinars en moins», font savoir les spécialistes de ce «business» d'un autre genre. Toutefois, les prix des véhicules d'occasion demeurent encore très élevés et disproportionnés par rapport à leur valeur réelle.
Les «observateurs» expliquent la chose par le flou des annonces du ministre de l'Industrie. «La liste des concessionnaires n'a pas encore été donnée, tout comme une date précise des importations. Il y a aussi la limitation à 2 milliards de dollars. Ce qui laisse le marché dans l'expectative», font savoir les «gérants» des «trottoirs showrooms». Le marché de «l'Occas» a donc tremblé, mais il est loin de se stabiliser...

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