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Hervé Bourges est décédé, le 23 février, à l’âge de 86 ans

Un grand ami de l’Algérie s’en va

Le président de la République a présenté à la famille du défunt ses condoléances.

Militant anticolonialiste, fervent défenseur de la cause algérienne, amoureux de l’Afrique et défenseur de la francophonie, il a allégrement surfé entre la politique, la diplomatie et les médias. Né le 2 mai 1933 à Rennes, il est appelé sous les drapeaux en janvier 1958, puis affecté au sein d’une unité d’hélicoptères en Algérie. On lui confie l’organisation d’un théâtre aux armées et l’encadrement de jeunes d’Aïn Arnat (Sétif). À la fin de son service militaire en 1960, il entre au cabinet d’Edmond Michelet, garde des Sceaux du général de Gaulle et, à ce titre, rend régulièrement visite aux chefs du Front de libération nationale (FLN), emprisonnés au château de Turquant, parmi lesquels Ahmed Ben Bella. Lorsque celui-ci, après l’indépendance, devient en 1963 le premier président de l’Algérie, il demande à Hervé Bourges de devenir son conseiller. Après le coup d’état de Boumediene en 1965, Hervé Bourges choisit de rester en Algérie comme conseiller du ministre de l’Information, Bachir Boumaza. Après son départ d’Algérie, il crée l’École de journalisme de Yaoundé, au Cameroun. En 1976, il devient directeur puis président de l’ESJ Lille et prend successivement la direction de trois grands médias français : RFI (Radio France Internationale), TF1 (jusqu’à sa privatisation en avril 1987) puis Antenne 2 et FR3 jusqu’en septembre 1992 où les deux chaînes publiques deviennent le Groupe France Télévisions. Il ne se présentera pas à sa propre succession, faute d’un appui de la nouvelle majorité de droite en 1993. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont certains sont autobiographiques : «De mémoire d’éléphant » sur l’Algérie, «J’ai trop peu de temps à vivre pour perdre de peu ; «Abécédaire intime». En 2012, il avait signé un dernier documentaire : «L’Algérie à l’épreuve du pouvoir», avec le réalisateur Jérôme Sesquin. Comme un présage de dernier adieu à l’Algérie qu’il continuait de porter au cœur. Hervé Bouges décédera le 23 février dans un hôpital parisien. 

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