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Retour à la vie normale à Béjaïa

Un goût pour les risques démesurés

Le flux de visiteurs provenant des régions fortement contaminées fait prendre des risques énormes pour la région de Béjaïa, dont les citoyens font peu cas des mesures barrières.

La ville de Béjaïa risque gros en cette période estivale, qui débute sans avoir été lancée officiellement. Le flux de véhicules portant l'immatriculation des wilayas voisines le confirme mais non sans alerter les consciences qui malheureusement, sont peu nombreuses à s'en soucier.
Une reprise de l'activité commerciale et de la villégiature va crescendo. À l'impératif de quitter le chez soi pour s'approvisionner, les Béjaouis recherchent la détente, comme l'attestent ces plages et ces sites touristiques, qui font chaque jour le plein. Cette «course» contre la montre fait courir aux habitants de gros risques. Les familles sont devenues, d'un seul coup, inconscientes des risques de contamination qu'elles encourent. En un mot, beaucoup ne croient plus à la pandémie. Et lorsque des contacts inconscients se pratiquent avec des visiteurs traditionnels qui se font de plus en plus nom-
breux, venant notamment des régions les plus touchées par la virus, le risque est trop grand pour ne pas tirer la sonnette d'alarme.
Depuis l'élargissement de la plage horaire du confinement partiel, les gestes barrières et la distanciation sociale sont devenus les derniers soucis des citoyens qui, en dehors des heures de confinement partiel, font comme si de rien n'était. Devant les boucheries, les supérettes, les quincailleries, les marchés, les bureaux de poste et les plages, l'animation reprend de plus belle comme lors des jours normaux. Et ce n'est pas cette dense circulation automobile partout dans les villes et les principaux axes routiers qui va nous contredire.
Les précautions, inquiétudes et résilience, ce triptyque, qui caractérisait au début de la crise sanitaire l'état d'esprit de la majorité des citoyens de la wilaya de Béjaïa, vivant au rythme de l'urgence sanitaire imposée par l'épidémie de coronavirus ne sont plus de règle. Que ce soit dans les villes ou les villages, les gens qui ont régulé et adapté leurs comportements pour se prémunir contre un mal invisible et sournois, versent de nouveau dans le flottement ces jours-ci. Une ambiance qui se singularise par des gestes d'affolement, la tendance est, présentement, au retour à des comportements dictés par la conjoncture estivale.
L'observance stricte des mesures de prévention n'est plus de mise. Villes et villages, qui étaient en situation de semi-confinement, bouillonnent. Des photos diffusées sur les réseaux sociaux montrent les rues des principales villes de la wilaya animées par des passants pressés, affairés et vaquant à leurs occupations. C'est le retour des comportements de dilettantisme, de non-respect des mesures barrières pour se prémunir contre tout risque de contamination. La distanciation sociale est une règle que beaucoup ne se font plus un point d'honneur d'observer. Dans beaucoup de villages et de quartiers, les brigades de jeunes, qui sont mobilisées pour des opérations de désinfection afin de lutter contre la propagation du coronavirus, ont disparu.
Comment ne pas en être autrement, quand on constate la tendance à la hausse en matière de chiffres de contaminations et quand de nombreux citoyens vaquent à leurs occupations sans précautions particulières. «Tous ces comportements inconscients ont un prix qui se paye cash par l'aggravation du nombre de nouveaux contaminés», souligne-t-on la mort dans l'âme.
Ce relâchement, qualifié par tous «d'irresponsable» contraste avec le dévouement exemplaire de nos personnels soignants qui se sacrifient sans relâche et au prix de leurs vies pour sauver les nôtres. «Mais que vaudraient ces efforts surhumains, si l'indiscipline ambiante continuait à submerger les structures hospitalières par de nouveaux cas toujours nombreux?», s'indignent les internautes, qui regrettent « ce retour en force à la vie normale, alors que rien n'y oblige encore et encore moins ne le conseille».
«La situation risque d'échapper à tout contrôle. Et si d'aventure, nous ne faisons pas l'effort d'une reprise en main salutaire, nous allons sans nul doute, sombrer dans une noria de malheurs où seul Dieu connaîtra l'issue», fait-il remarquer avant d'appeler tous les bénévoles, associations, comités de villages et toutes les bonnes volontés qui se sont investies sans relâche dans le combat contre ce satané virus et à ceux qui apportent aide et assistance aux démunis, « à se réactiver et à affronter plus de responsabilités», ce qui suppose un travail supplémentaire de sensibilisation et d'interpellation en direction des citoyens, chacun dans sa sphère d'intervention.

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