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Décès de Gaïd Salah, chef d’état-major, vice-ministre de la Défense

Un «fédérateur» s’en va

C’est en martelant régulièrement le danger auquel tend le pays s’il venait à sortir du cadre constitutionnel qu’il a convaincu des millions d’Algériens à se rendre aux urnes.

Le général s'en est allé, hier, sans crier gare. Presque sur la pointe des pieds. Avec certainement le sentiment du devoir accompli: celui d'avoir évité le chaos au pays en le remettant sur les rails. Il aura usé d'un discours sensibilisateur, les nerfs à fleur de peau, qui a finalement fait mouche. Faire vibrer la fibre nationaliste des Algériens pour que la République reste debout, était devenue pour lui un credo. Gaïd Salah s'est acquitté de cette mission «sacrée» avec brio. Un processus de longue haleine qui a duré près de 10 mois, suite à la démission de l'ex-président de la République, en avril, poussé vers la porte de sortie par un Mouvement populaire exceptionnel dont Gaïd Salah a fait le serment d'accompagner dans ses revendications.
Le général de corps d'armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) s'était engagé à assurer la sécurité des Algériens et à accompagner les revendications du Hirak, mouvement de protestation pacifique dont le haut fait d'armes restera l'annulation du 5ème mandat.
Le respect de la Constitution s'est posé d'emblée, un cadre que l'institution militaire a veillé à ce qu'il soit, scrupuleusement, respecté. La tâche n'a cependant pas été de tout repos. Gaïd Salah se lancera dans des campagnes de sensibilisation sans précédent avec comme priorité majeure de ne pas voir couler une seule goutte de sang des Algériens. Eviter le scénario du chaos à un peuple dont il n'a cessé de louer le caractère des marches exceptionnellement pacifiques, tout en mettant en exergue le caractère fusionnel qui le lie à son armée. Le vice-ministre de la Défense qui, des quatre coins du pays, prendra la parole parfois plusieurs fois par semaine, depuis le début du Hirak, n'aura de cesse de le répéter. Gaïd Salah a fait le serment que le sang de son peuple, auquel il voue un attachement viscéral, ne sera pas versé, de protéger ses marches dont il n'a cessé de louer le caractère pacifique et sécuriser l'élection présidentielle condition sine qua non d'une sortie de crise. C'est en martelant régulièrement le danger que court le pays s'il venait à sortir du cadre constitutionnel, qu'il a convaincu des millions d'Algériens à se rendre aux urnes. Une position qui l'a mis en première ligne pour se retrouver sous un feu nourri de critiques et de tentatives de déstabilisation fomentées par des officines et des groupes occultes dont les intérêts reposent sur une Algérie qui sombrerait dans l'anarchie.
Il faut souligner, d'autre part, le rôle important joué par le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire dans la libération de la justice, la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics. D'ex-Premiers ministres, des ministres, dont les têtes étaient réclamées par le Hirak, sont tombées et croupissent en prison.
La République, après lui avoir rendu hommage, le président Tebboune l'ayant décoré de la médaille Sadr, le pleure aujourd'hui.

De Quoi j'me Mêle

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