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La campagne de l’élection présidentielle du 12 décembre débute aujourd’hui

Trois semaines pour convaincre

Les cinq prétendants au palais d’El Mouradia auront pour principal objectif de persuader les électeurs à se rendre nombreux aux urnes.

L’abstention demeure l’appréhension majeure de tout candidat à une élection. Et lorsqu’il s’agit de briguer la magistrature suprême elle devient tout simplement anxiogène, obsessionnelle.
L’élection présidentielle qui va intervenir le 12 décembre les secrète, incontestablement. Organisée dans un contexte de crise politique sans précédent que traverse le pays depuis la démission de l’ex-président de la République, poussé à renoncer à un cinquième mandat sous la pression d’un mouvement de protestation populaire historique, elle a dû traverser des étapes avant qu’elle ne se concrétise. La campagne de l’élection présidentielle du 12 décembre débute aujourd’hui. Les cinq prétendants au palais d’El Mouradia auront pour principal objectif de persuader les électeurs à se rendre nombreux aux urnes. Et ce n’est pas en terrain conquis qu’ils vont s’affronter. Il va falloir convaincre un Hirak qui ne présente pas d’essoufflement, dont les revendications essentiellement politiques restent plus que jamais à l’ordre du jour. Ils auront trois semaines pour convaincre un mouvement de protestation qui, de surcroît, leur est hostile, que l’unique solution à une sortie de crise réside dans la tenue de l’élection présidentielle du mois prochain. Des arguments de poids doivent être développés, des décisions fortes d’ordre politique doivent être prises pour répondre aux revendications du Mouvement populaire sur le plan de la liberté d’expression, de l’exercice de la démocratie, de la justice, de la liberté de la presse... Si certains candidats s’y sont déjà engagés, il n’en est pas de même en ce qui concerne l’économie nationale qui traverse une crise financière redoutable depuis l’effondrement des cours pétroliers. Ses exportations d’hydrocarbures lui assurent l’essentiel de ses revenus en devises. Leur baisse a entraîné la disparition du Fonds de régulation des recettes de quelque 70 milliards de dollars constitué grâce à un niveau du baril du pétrole qui a atteint des sommets (plus de 147 dollars en juillet 2008). Les réserves de changes qui se présentaient à plus de 193 milliards de dollars fin 2013 ont fondu comme neige au soleil pour se retrouver sous les 70 milliards de dollars, aux dernières nouvelles. Il a fallu actionner la planche à billets pour assurer les équilibres financiers. Cest incontestablement le gros morceau sur lequel sont attendus les candidats à la magistrature suprême. Que proposeront-ils pour sortir l’économie nationale de sa dépendance aux hydrocarbures ? Comment comptent-ils actionner les programmes nécessaires de la transition énergétique ? Les secteurs qui peuvent servir de fers de lance à la mise en œuvre d’une économie productrice de richesses comme l’agriculture ou le tourisme qui recèlent des potentialités avérées, seront-ils enfin sortis de leur profonde léthargie pour être valorisés ? Si pour la crise politique il est acquis qu’une sortie de crise est certaine quel que soit le temps qu’elle durera et que les réformes attendues seront assurément mises en chantier, il n’en est pas de même pour l’économie qui repose depuis trop longtemps sur une rente pétrolière qui a accouché de tous les maux (corruption, pots-de-vin, dilapidation des deniers publics…) qui ont gangrené les institutions de la République, fait rater la marche du développement au pays. Des correctifs s’imposent pour moraliser et assainir la vie publique. Les Algériens ne peuvent se satisfaire d’annonces populistes : supprimer l’impôt pour les salaires de moins de 30.000 dinars…Un luxe que ne peut se permettre l’Algérie dont les caisses se vident à vue d’œil. Le pays qui doit certes engager des réformes politiques qui doivent assurer plus de démocratie et de justice sociale, lutter efficacement contre le chômage qui fait des ravages au sein d’une jeunesse qui crie sa mal-vie a besoin d’une économie forte garante de la stabilité sociale, d’un avenir certain qui mette fin aux sirènes de l’exil, de la harga. C’est le challenge à relever par le futur locataire du palais d’El Mouradia.

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