Trois présidents et un général nous quittent

L’année 2019 qui s’achève a emporté dans son sillage des hommes qui ont marqué l’histoire du Monde arabe. Trois présidents et un général nous ont quittés durant cette année. Les trois hommes, en l’occurrence, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, les présidents tunisiens Zine El Abidine Benali et Beji Caïd Essebci ainsi que le président égyptien Mohamed Morsi, ont fortement marqué l’histoire de leurs pays et ont impacté la vie politique régionale.
En Algérie, le décès inattendu, le 23 décembre dernier, du chef d’état-major le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, 79 ans, a jeté l’émoi dans tout le pays. On retint de l’homme la sagesse dans la gestion d’une révolution populaire qui aura duré 10 mois sans qu’une seule goutte de sang des Algériens ne soit versée. Il a mené le pays à bon port après l’avoir remis sur les rails par l’élection d’un présent de la République.
Dans les faits, les décès des présidents tunisiens, Zine El Abidine Ben ali et Caïd Essebsi, ont fortement marqué la période de transition de la Tunisie. Considérée comme une jeune démocratie à consolider après le passage de la révolution, la Tunisie sous le règne de Caïd Essebsi, a eu le temps d’affronter les effets dévastateurs d’un soulèvement populaire, qui a plongé le pays dans une crise économique sans précédent, mais qui a eu le mérite de baliser la scène politique, pour aboutir à un équilibre certain entre les différents courants, avec l’élection récente d’un nouveau président en la personne, de Kaïs Saïed, et dont les priorités ne sont autres que «le peuple, l’État, la sécurité, mais aussi les pauvres et les misérables». Par ailleurs, en Egypte, la mort de Mohamed Morsi, survenue lors de sa détention en prison depuis sa destitution en 2013 et la prise du pouvoir par le général Al-Sissi, remet l’Egypte sur les rails face à l’éternel conflit entre les autorités égyptiennes et la confrérie des Frères musulmans.