{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Législatives, relance économique et gestion territoriale

Trois défis pour Djerad

Le chef de l'Etat veut lancer une nouvelle phase de son quinquennat pour mener à bien les réformes promises.

En pleine tempête politique, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a opéré un remaniement ministériel. Un remaniement ayant touché principalement le secteur économique. Le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, est maintenu à son poste. Au même titre que les détenteurs des ministères régaliens. Le grand changement est attendu à l'issue des élections législatives anticipées, qui devront avoir lieu, au plus tard, avant la fin de l'été. Auparavant, Abdelmadjid Tebboune a dissous l'Assemblée populaire nationale, critiquée par beaucoup d'Algériens. Dans la foulée de ce remaniement, le président Tebboune a décidé de créer 10 nouvelles wilayas dans le cadre d'un plan de réorganisation territoriale touchant principalement les zones du sud du pays. Ces éléments posent une question politique importante: qu'est-ce que tout cela traduit à propos d'Abdelmadjid Tebboune et de sa stratégie politique? La réponse est dans le triptyque attendant le nouveau gouvernement Djerad: préparation des législatives, de la relance économique et gestion territoriale. C'est toute la mission qui incombe à l'actuel gouvernement Djerad. Ce remaniement de la part de Abdelmadjid Tebboune semble être une réorganisation interne pour affronter les grands défis qui s'imposent au pays, notamment sur le plan économique où l'Algérie subit de plein fouet les crises sanitaire et financières en raison de la chute des prix du pétrole. La crise sanitaire a mis en évidence des problèmes d'efficacité de l'action publique. D'autant que l'actuelle équipe devra faire office de «gouvernement de transition». L'issue des élections législatives sera déterminante pour l'avenir du gouvernement de Abdelaziz Djerad. Des élections législatives anticipées devant y avoir lieu dans un délai maximal de 3 mois, conformément aux dispositions de la Loi fondamentale du pays. Certes, dans le cas où ces élections ne peuvent être organisées dans les délais prévus en raison d'une impossibilité quelconque, ce délai peut être prorogé d'une durée maximale de 3 mois après avis de la Cour constitutionnelle. Mais le chef de l'Etat acceptera-t-il, dans le cas de vacance parlementaire, de gérer le pays par ordonnances? Question de crédibilité. Certes, l'organisation des élections législatives est devenue l'apanage de l'Autorité nationale indépendante des élections. Mais, il n'en demeure pas moins, qu'il devenait particulièrement pressant qu'un gouvernement soit désigné. La formation de ce cabinet de «transition» ne règle pas tous les problèmes d'un coup. Le plus épineux reste celui de la loi électorale devant être adoptée en Conseil des ministres. L'opinion publique a jugé sévèrement la gestion de la crise par le gouvernement. Par ailleurs, le nouveau gouvernement sera attendu sur la gestion des nouvelles wilayas du Sud basée sur une réforme globale de l'organisation territoriale et de la gestion administrative. Certes, la promotion des circonscriptions administratives dans le Sud vient concrétiser les engagements de l'Etat dans la prise en charge des préoccupations légitimes de la population de cette région. Une promotion à même de donner un nouveau souffle à l'économie et au développement progressif des territoires et au diapason des recommandations du Plan national d'aménagement du territoire. Pour ce faire, un profond toilettage des textes régissant les collectivités locales pour les mettre en conformité avec l'article 37 de la nouvelle Constitution est plus que d'actualité. L'enjeu est, aujourd'hui, de faire monter en puissance ce nouveau gouvernement, tout en montrant l'actualité du projet de départ. Une équation, tout sauf simple. Un défi à relever en 3 mois. À défaut, il sera rapidement perçu comme une opération de communication pour faire du vieux avec du vieux alors qu'il s'agissait, au départ, exactement du contraire. Patience! Attendons la fin du printemps et sa triste réalité, celle de la prochaine loi de finances complémentaire... Et attendons aussi de voir ce que donnent, à l'épreuve du pouvoir et des réalités ministérielles, les personnalités sur lesquelles Tebboune a fait son pari. Si la déception persiste alors, on pourra dire que le fameux coup de blast n'était qu'un effet casting.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré