Tebboune fixe les priorités

Hier, c’était journée « off » pour la campagne électorale de Abdelmadjid Tebboune après deux jours qui l’ont mené à Adrar, Béchar et Naâma. L’occasion de faire un petit tour d’horizon de ses principaux engagements électoraux.
Ainsi, après avoir promis une nouvelle Constitution et des postes de responsabilité pour les jeunes, il revient à la charge avec la lutte contre la corruption, le chômage et l’exclusion des zones rurales. « Je m’engage à résoudre le problème du chômage parmi mes jeunes compatriotes », a-t-il lancé, dans la soirée de mardi lors d’un meeting populaire à la Maison de la culture de Naâma. Comment va-t-il faire ? « Nous allons apporter notre soutien à l’innovation, aux petites entreprises, aux start-up ainsi qu’aux projets créateurs de richesse et d’emploi », a-t-il expliqué non sans parler d’une « révolution » de nos universités afin de les adapter à la demande du marché. « Nous allons mettre l’université au diapason de son environnement économique », a-t-il poursuivi. C’est-à-dire mettre à jour les cursus universitaires en fonction des offres du marché. Cela sera-t-il suffisant ?
Tebboune réplique que ce ne sont que les grandes lignes de sa stratégie de développement économique qui s’articulera sur la force de l’Algérie qu’est sa…jeunesse.
L’ex-ministre de l’Habitat a profité de ce meeting organisé dans une des wilayas les plus pauvres du pays pour parler de l’exclusion dont souffrent les zones rurales. « Nous n’allons pas vous abandonner », a-t-il assuré. « Je promets un développement global de toutes les zones rurales et montagneuses. L’équité entre tous les Algériens est notre priorité », a-t-il ajouté. Tebboune rêve d’une Californie dans les zones les plus reculées d’Algérie. Il voit en les agriculteurs et les éleveurs le meilleur moyen d’atteindre ce rêve. « Ils auront tout mon soutien car en plus de développer les zones rurales, ils constituent une alternative aux hydrocarbures », a-t-il souligné.
L’ex-Premier ministre s’est également engagé à venir en aide aux plus démunis. Il jure, dans ce sens, de ne jamais toucher aux principes de l’Etat social, quelles que soient les circonstances. « Nous allons préserver les principes de l’Etat social et la dignité des couches défavorisées et pauvres », garantit-il. Celui qui se présente comme la victime de son opération mains propres au temps où il était Premier ministre (2017), a précisé qu’il n’était pas contre les hommes d’affaires, mais contre les …prédateurs de la République. « L’Algérie compte près de 2 500 hommes d’affaires, une soixantaine seulement a pillé l’économie nationale », a révélé le candidat à la magistrature suprême. « Mon programme appuie les projets économiques viables et repose sur la compétitivité économique loyale et sur l’égalité des chances entre les entreprises économiques et les entrepreneurs, dans l’accès aux projets et les marchés », conclut-il.