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Masques chirurgicaux à Annaba

Spéculation sur les prix

A Annaba, les masques de protection sont, soit indisponibles, soit ont vu leurs prix doubler.

Même en situation épidémiologique meurtrière, tel le cas du coronavirus, la spéculation a pointé du nez. C'est le constat à Annaba où la peur des populations a occasionné une ruée sur ces moyens de protection, à savoir les masques chirurgicaux et les gels hydroalcoolisés. Les soupçons de présence du virus, contracté probablement par un patient se trouvant, au moment de la mise sous presse, en isolation sanitaire à l'hôpital infectieux du Pont-Blanc de Annaba, a occasionné une forte demande sur les moyens de protection. Cette dernière a dicté un comportement de vente, le moins que l'on puisse qualifier d'indélicat, de la part de certaines pharmacies à Annaba. Chez les unes, les masques sont en rupture de stock, chez d'autres, les prix ont flambé. Pour les uns et les autres, c'est l'aubaine pour gonfler les gains. Ainsi, l'unité du masque jetable qui se vendait à 10 DA est passée à 30 DA, voire même à 50 DA. Une opération de calcul bien étudiée, si l'on considère l'aspect jetable du masque, car ne pouvant être utilisé qu'une seule fois, et changé toutes les trois heures, le citoyen est obligé de s'approvisionner en ce produit parapharmaceutique, le temps que la menace du virus persiste.
On cite en ce sens les familles au nombre d'éléments actifs. D'une moyenne de quatre membres, entre scolarisés et employés, à raison de 50 DA l'unité, la famille est obligée de débourser pour sa protection 200DA/j, soit 2 000DA en 10 jours. Si certaines familles moyennes ont la possibilité d'opérer des concessions budgétaires pour leur protection, d'autres, démunies, n'ont pas la capacité de le faire. Mais à qui se plaindre quand on sait que le mercantilisme est un comportement dépourvu de toute sensation humanitaire? Par ailleurs, augmentant leurs ventes en masques protecteurs, certain officines se disent en rupture de stock.
Mais ils proposent aux acheteurs leurs services, en promettant de les leur procurer à des prix élevés. N'ayant pas d'alternative et par crainte d'une contamination, le citoyen finit par accepter. Bingo pour le pharmacien qui, en quelques jours s'est transformé en commerçant. Toutefois, il est à signaler que d'au-
tres pharmacies à Annaba, sont réellement en rupture de stock, mais hésitent à faire des commandes, car même au niveau des points de vente de gros, les prix ont triplé. Et à ces prix-là, les pharmaciens ne sont pas sûrs que les gens vont acheter le masque de protection.
Même constat pour les gels hydroalcoolisés et autres produits d'hygiène, le savon liquide entre autres. Le haro des populations à Annaba, a fait en sorte que leurs prix ont doublé, enregistrant des augmentations de 10 à 15%. Ainsi, le comportement indélicat de certains fait de la peur le moyen légal pour s'enrichir malhonnêtement. Comme dit le vieil adage, «le malheur des uns fait le bonheur des autres».

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