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Ils se réunissent, aujourd’hui, à Alger

Six pays voisins au chevet de la Libye

Ils plancheront sur les résultats des offices de l’Algérie en direction des composantes libyennes et des parties internationales agissantes.

Une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye se tiendra aujourd’hui à Alger. Ainsi, la Tunisie, le Soudan, le Tchad et le Niger, qui étaient absents à la conférence de Berlin seront donc conviés à plancher sur un sujet qui les inquiète tous. Les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie et de l’Egypte, qui avaient pris part à la conférence de Berlin, traiteront avec leurs homologues des risques que fait peser le conflit libyen sur toute la région et apporteront également les approches des pays européens et de la Turquie sur le dossier. Il est entendu néanmoins, que les premiers impactés par la crise libyenne ne sont autres que ses voisins.
Le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères qui a fait état de cette réunion, annonce qu’un autre pays, sans être voisin, assistera à la réunion. Il s’agit du Mali, dont le ministre des Affaires étrangères est également attendu à Alger. La présence du Mali est d’autant plus opportune que c’est bien ce pays qui a le plus souffert de l’effondrement de la Libye. Il a subi une véritable invasion de groupes terroristes sur son territoire et traverse présentement une crise sécuritaire et politique qui se trouve être parmi «les retombées de la crise libyenne sur ce pays voisin», rapporte le même communiqué.
Dans l’ordre du jour de cette rencontre, le communiqué du ministère des Affaires étrangères évoque «les derniers développements en Libye à la lumière des résultats des offices de l’Algérie en direction des composantes libyennes et des parties internationales agissantes». Il est donc question de tenir informés les principaux concernés par le dossier libyen des initiatives concrètes prises par l’Algérie. La réunion abordera également les «efforts internationaux pour permettre aux frères libyens de prendre en main le processus de règlement de la crise dans leur pays, loin de toute ingérence étrangère, quelle qu’en soit la nature», conclut le document.
Cette réunion, qui n’est pas la première de l’instance régionale qui a déjà tenu plusieurs rencontres par le passé, intervient dans un contexte assez particulier où le retour de l’Algérie après une éclipse d’une année au moins, apporte une nouvelle dynamique et ouvre de sérieuses perspectives en faveur d’une solution négociée et inclusive en Libye. Le communiqué des Affaires étrangères qui met en exergue l’initiative d’Alger pour faire réunir les voisins de la Libye, exclus par la conférence de Berlin, souligne que cette rencontre «s’inscrit dans le cadre (des) intenses efforts (de l’Algérie)pour la consolidation de la coordination et la concertation entre les pays du voisinage de la Libye et les acteurs internationaux». La jonction entre les pays voisins et la conférence de Berlin passe donc aux yeux de la diplomatie algérienne, comme une nécessité pour aboutir à une solution durable au conflit. Ignorer la Tunisie, le Soudan, le Tchad, le Niger et même le Mali dans la recherche d’une solution à la crise libyenne serait faire montre d’une courte vue. De fait, l’insistance d’Alger pour associer les nations voisines poursuit un objectif stratégique, celui «d’accompagner les Libyens dans la dynamisation du processus de règlement politique de la crise à travers un dialogue inclusif», souligne la même source, comme pour affirmer que les voisins peuvent jouer un rôle central dans la préservation du caractère inclusif des négociations, afin «de permettre à ce pays frère et voisin de sortir de la situation difficile qu’il vit et de construire un Etat des institutions où prévaudra la sécurité et la stabilité», ajoute le communiqué. Vaste programme donc que l’Algérie propose spécifiquement aux pays qui partagent des frontières avec la Libye. Plutôt assez faibles et visiblement incapables de faire face aux pressions extérieures et les menaces terroristes que ces pressions sous-tendent, les pays voisins de la Libye sont invités à faire cause commune pour faire barrage aux interventionnismes étrangers. Le dire est certainement bien plus difficile que le faire, mais l’ensemble des partenaires de l’Algérie dans la réunion d’aujourd’hui, sait que sans ses efforts, la Libye se transformera en Syrie de l’Afrique du Nord et du Sahel.

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