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Annaba

Sidi Amar croule sous les ordures

Sous l’effet de plusieurs facteurs, la commune industrielle de Sidi Amar, s’est transformée en décharge publique grandeur nature et de maladies transmissibles.

Un constat que l'on ne pourra pas occulter. Et dans cette affaire, la responsabilité du citoyen, il faut bien le reconnaître, est entière avec, bien évidemment l'indifférence des autorités communales. La situation, en termes d'assainissement, n'a pas évolué d'un iota depuis plus de 10 ans. Les ordures ménagères sont toujours déversées dans l'anarchie totale. Les points de ramassage, ou de collecte, peu importe, des déchets ménagers ne sont généralement pas respectés. sur ce plan, la situation dénote de l'absence d'éboueurs qui, ne cessant de subir, les effets néfastes d'une telle situation, ont fini par manifester, eux aussi leur indifférence. Et l'on revient à dire, encore une fois, qu'en l'absence d'une véritable adhésion du citoyen à cet effort collectif, il ne faut surtout pas s'attendre à ce que les choses bougent effectivement dans le sens souhaité. Surtout que les locataires de l'Hôtel de ville de cette commune, sont loin d'assumer la responsabilité, qui leur avait été confiée par leurs électeurs. Le problème est étroitement lié d'une part, au civisme du citoyen, et d'autre part, au fait que les élus n'ont d'intérêt que leurs affaires. Ces pseudos élus, propulsés de partout et nulle part, lors des différentes élections communales, servaient les intérêts de leurs maîtres et les leurs. Laissant pour compte, les priorités quotidiennes du citoyen. Car force est de signaler que, les présidents des 12 communes de la wilaya de Annaba, sont retenus à l'actif du vieux parti. Cette formation politique majoritaire dans la gestion générale des conseils municipaux, n'a aucunement contribué à la promotion du développement communal, encore moins au cadre de vie. Pis encore, depuis l'avènement du Hirak le 22 Février 2019, la situation s'est de plus en plus dégradée à travers plusieurs communes de la wilaya, surtout dans la commune industrielle de Sidi Amar. Puisque, se sachant partant avec la dissolution des conseils municipaux, après la révision de la Constitution et le Code des élections, ces «factotums» d'une certaine classe politique à Annaba, n'auront sans aucun doute, pas de place dans la nouvelle République, à laquelle aspirent les Algériens en général et les Annabis en particulier. C'est ce qui explique la léthargie démesurée dans la plupart des communes de Annaba, dont Sidi Amar. Cette circonscription, parmi les plus riches de la wilaya de par l'implantation du complexe sidérurgique de Sider et autres, n'est malheureusement que l'ombre d'une commune où cohabitent tous les maux sociaux. Transformée en plaque tournante des activités illicites, Sidi Amar cumule en plus la dégradation du cadre de vie, la menace d'une catastrophe épidémiologique. L'extrême précarité de l'hygiène prévalant de la situation lui a valu la qualification de «la commune la plus sale d'Algérie». Sidi Amar est le fief du laisser-aller par excellence. Depuis la prolifération des constructions illicites, implantées notamment par des M'siliens, en quête de logements sociaux, jusqu'à la propagation de la criminalité sous toutes ses formes, Sidi Amar est un grand douar où, les vaches errantes, les ordures font bon ménage. Un décor repoussant, agrémenté par les taxieurs clandestins et les kiosques de vendeurs de brochettes, dont la loi qu'ils imposent fait craindre même, les services de sécurité. Ce hideux constat se développe conséquemment, dans un cadre de vie baignant dans les odeurs nauséabondes, occasionnées par les eaux stagnantes ici et là, provoquant diverses maladies transmissibles. Même les nouvelles cités fraîchement construites et attribuées, leurs occupants, outre, les désagréments meurtriers du cadre de vie, font face à une autre forme de bidonvillisation de leurs cités. Qui construit avec le parpaing des taudis pour abriter ses vaches et qui pour y placer son motocycle. Entre ceux-là, il y a ceux qui ont carrément transformé les façades des immeubles. Le pire reste l'effronterie de celui qui s'est approprié, dans l'impunité, une parcelle de terre pour en faire un grand jardin, alors qu'elle devait servir à l'ouverture d'une voie piétonnière aux habitants des cités. Toutes ces scènes et bien d'autres, ne se font pas en cachette. Bien au contraire, tout agissement est béni par l'indifférence des acteurs concernés, l'APC en premier lieu...
Las de se voir vivre dans les conditions inhumaines, les habitants de Sidi Amar ont, dans une action première en son genre, décidé de faire secouer les élus, en transformant le siège de l'APC en décharge publique.

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