Serait-ce enfin le bout du tunnel?

Neuf mois après l'attribution du marché, on décide enfin d'agir pour lever l'obstacle et on annonce le lancement imminent d'un projet, inscrit il y a 12 ans.
Cette évolution tardive fait suite à une visite au niveau du site par les autorités de la wilaya, indique un communiqué de celle-ci. «Cette sortie a permis de trouver un terrain d'entente avec le bénéficiaire de la concession agricole qui empêchait jusque-là l'installation de l'entreprise pour lancer les travaux de réalisation de ce projet tant attendu par nos malades», précise-t-on, un an après l'attribution du marché au Groupe Cosider, qui l'avait remporté après l'ouverture des plis au mois de décembre de l'année dernière.
Le communiqué ne précise cependant, pas les termes de l'accord trouvé avec le citoyen, cultivateur d'oliviers sur le terrain en question. Sa revendication d'indemnisation a-t-elle été acceptée? Peu importe, l'essentiel est que le déblocage du projet ait lieu. Il reste maintenant à passer à la réalisation si toutefois, d'autres entraves ne surviennent pas. Connaissant le rythme de réalisation des projets à Béjaïa, le CAC sera opérationnel dans quelques années. Inscrit en 2008, cet important projet a été d'abord gelé, tout comme l'infrastructure du CHU. Une décision découlant de la nouvelle politique d'austérité instaurée par le gouvernement à la faveur de la baisse des prix du pétrole constatée ces dernières années.
Devant une demande sociale importante, les autorités de la wilaya de Béjaïa n'ont cessé de presser les pouvoirs publics sur l'impératif de mener à bout ce projet. Celui-ci avait alors été débloqué l'année dernière pour ensuite confier sa réalisation à Cosider. Cette infrastructure accueillera les malades dans un espace comprenant 140 lits.
Le choix du terrain pour son implantation a porté sur la sortie de la ville d'Amizour, avec une entrée débouchant sur la route reliant Amizour et El Kseur, avant que ne survienne l'opposition d'un citoyen qui avait bénéficié de ce terrain pour la culture de l'olivier. Il aura fallu plus de neuf mois pour trouver un accord et libérer la parcelle.
Le CAC d'Amizour comprendra trois principaux blocs dédiés respectivement à l'administration, la radiothérapie, la médecine nucléaire et la chirurgie. Ce CAC sera également équipé de trois salles d'opération en plus d'une unité de greffe de moelle osseuse, il est prévu également la réalisation, dans le cadre de ce projet, de deux bâtisses pour les besoins de l'hospitalisation, l'une réservée à l'oncologie pédiatrique et l'autre à l'oncologie adulte, qui fera office d'hôpital de jour.