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Une nouvelle fois sous mandat de dépôt dans l’affaire Mazouz

Sellal «noyé» dans la corruption

Abdelghani Zalène, l’ex-ministre des Travaux publics et des Transports, a également été auditionné dans cette affaire.

Membres de tous les gouvernements entre 1999 et 2017, Abdelmalek Sellal, l’un des piliers du système de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, dont il était particulièrement proche, croupit, depuis le
13 juin dernier, à la prison d’El Harrach. L’ancien Premier ministre ne quitte sa cellule que pour une seule destination : le bureau du conseiller enquêteur de la Cour suprême. Et des allers-retours, il va en faire ! L’ex-haut cadre de l’Etat est poursuivi dans presque tous les dossiers de corruption : Tahkout, Haddad, Kouninef, Mazouz, Oulmi… Hier, il a été, à nouveau, l’hôte du conseiller enquêteur dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Mazouz. Dans ce dossier, de nombreux chefs d’accusation ont été retenus contre lui dont l’octroi d’indus avantages à autrui lors de passation d’un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, l’abus de pouvoir délibéré, conflit d’intérêts, corruption lors de passation de marchés publics et dilapidation de manière volontaire, et utilisation illicite en sa faveur ou en faveur d’une tierce partie de biens publics, blanchiment d’argent et participation au financement occulte de la campagne électorale de l’ex-président Bouteflika. Face à toutes ces charges, il a été placé, encore une fois, sous mandat de dépôt. Pour rappel, Abdelmalek Sellal a été entendu, pour la première fois par le parquet d’Alger. Son dossier qui faisait partie d’un ensemble d’une quinzaine d’autres dossiers d’anciens hauts responsables politiques, avait été transmis par le procureur de la cour d’Alger, Belkacem Zeghmati, renommé à ce poste tout récemment après avoir été écarté suite au mandat d’arrêt qu’il avait lancé en 2013 contre Chakib Khelil. Il a été placé une première fois, sous mandat de dépôt, dans l’affaire Haddad, l’ancien chef de la principale organisation patronale du pays et P-DG du groupe Etrhb. Il sera ensuite entendu dans l’affaire Tahkout avec Ahmed Ouyahia, l’ex-wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, mais également le député FLN et ancien ministre des Transports, Boudjema Talai. Dans cette affaire, il s’agit de plusieurs volets, notamment les avantages octroyés par l’Agence nationale de développement et d’investissement (Andi) au patron de Cima Motors pour lancer ses investissements dans le domaine de l’industrie du montage automobile (SKD-CKD), mais aussi les contrats qu’il a signés avec l’Etusa et l’Onou. Sellal a aussi été entendu dans le cadre de l’affaire des frères Kouninef. Redha, Tarek, Abdelkader et Karim Kouninef, tous en prison, sont soupçonnés, entre autres, d’avoir conclu des contrats publics avec des institutions étatiques sans honorer les engagements contractuels et de trafic d’influence avec des fonctionnaires d’Etat. Dans toutes ces affaires, Abdelmalek Sellal a déjà été accusé d’octroi d’avantages à des hommes d’affaires, d’abus de fonction, d’abus de pouvoir et d’enrichissement illicite. Il est à préciser que le fils de Sellal est également sous les verrous dans le cadre de l’affaire Mazouz. Farès Sellal est poursuivi sur des soupçons de corruption et d’avoir bénéficié d’indus avantages dans le cadre d’activités liées au montage automobile. Le fils de l’ex-Premier ministre serait associé dans l’une des marques de véhicules distribuées par le groupe Mazouz, en l’occurrence, la marque Mazda, et aurait joué un rôle dans la distribution de la marque de boissons N’gaous, appartenant à l’homme d’affaires. Enfin, rappelons que Abdelmalek Sellal a été éclaboussé par deux scandales. Le premier, en 2015, lorsque le nom de sa fille Rym a été cité dans le livre «Paris-Alger, une histoire passionnelle», en tant que propriétaire d’un appartement de luxe sur les Champs-Élysées, acquis en 2007 et d’une valeur de 860.000 euros. Une année plus tard, Rym Sellal apparaissait aussi dans le scandale des Panama Papers, comme bénéficiaire d’une société offshore au capital de 50.000 dollars. Selon des documents publiés dans le cadre des enquêtes, Rym Sellal a profité entre 2005 et 2010 de la société Teampart Capital Holdings Limited (TCH), constituée aux Îles vierges britanniques le 26 octobre 2004 en faveur d’Omar Habour. Le nom de ce dernier, un homme d’affaires franco-algérien, a été largement cité dans les affaires de corruption liées au groupe Sonatrach.

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