Seddik Chiheb se manifeste

Apres avoir été l’un des plus farouches opposant et détracteur de Ouyahia, le responsable de la communication du RND, Seddik Chiheb, tente au lendemain de la mise en détention de Ouyahia, de revenir au-devant de la scène politique , à travers un communiqué rendu public, hier, où d’emblée il« réitère sa confiance en la justice pour combattre la corruption et les corrupteurs et ceux qui ont trahi la confiance du peuple et utilisé leur poste de responsabilité à des fins d’enrichissement personnel illégal et de dilapidation de l’argent public ». Dans sa démarche, qui ressemble plus à une mise à disposition, adressée aux hautes instances du pays, Chiheb revient sur le rôle important qu’avait joué le RND dans les moments difficiles, « le RND est né à un moment où l’Etat a failli être emporté par une crise avec les acquis du projet national, fondés sur la déclaration du 1er Novembre », précise-t-il, avant de saisir cette occasion, où le champ politique s’est affaibli, pour jouer le rôle de fédérateur, en appelant les militants du parti à rester «fidèles», mais surtout à œuvrer pour l’émergence d’une « solution consensuelle qui réponde aux attentes du Hirak pour permettre au pays de sortir de la crise politique ». Dans cet élan, le responsable de communication du parti, ne manque pas de marquer cette sortie médiatique, par une contribution à la recherche d’une issue à la crise politique, en se mettant dans le sillage du pouvoir, en favorisant l’option du dialogue national inclusif, et pour l’organisation de l’élection présidentielle. Il y va de même pour les autres grandes lignes proposées, où Chiheb, en appelle à la mise en place d’une commission d’organisation et de suivi de l’élection présidentielle, tout en estimant que c’est au nouveau président de mener les réformes qui s’imposent.Pour les observateurs, cette prise de position ne peut que se heurter aux revendications du Hirak, qui, hier encore, ont maintenu leurs positions, et réclament plus que jamais le départ des « 3B », donc un refus catégorique de lancer un dialogue, tant que cette revendication n’est pas satisfaite. Ils réclament un changement radical, et une période de transition dépourvue de pratiques de l’ancien régime. Il va sans dire, que les dernières arrestations, ont nettement renforcé la crédibilité, la légitimité, des revendications de la contestation populaire, qui à travers 16 semaines de forte opposition au régime, a réussi à libérer la justice, et à écrire une page importante dans l’histoire de l’Algérie, où encore une fois, c’est le peuple qui a pris son destin et main, et a su récupérer sa dignité et son indépendance.