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Les candidats à la présidentielle répliquent en chœur au parlement européen

Rempart contre l’ingérence

Soulignant que ce qui se passe dans le pays relève «exclusivement des affaires intérieures», les postulants à la magistrature suprême ont condamné la démarche du Parlement européen.

L’immixtion dans les affaires internes de l’Algérie et plus précisément dans l’actuelle crise politique qui secoue le pays, a été rejetée dès le début de la révolte populaire pacifique. Non pas uniquement par le pouvoir en place, mais aussi par le peuple. Aujourd’hui que de nouvelles velléités d’ingérence pointent à l’horizon, ce sont les candidats qui ont pris le relais pour dénoncer, dans leurs discours électoraux, ces tentatives étrangères qui visent, comme ils l’ont déclaré, à « nuire à la stabilité du pays». Ces derniers ont mis en garde contre l’ingérence étrangère, en particulier après que le Parlement européen a programmé, pour ce jeudi, de tenir une réunion pour discuter de la situation en Algérie. Les postulants à la magistrature suprême qui ont dénoncé la démarche du Parlement européen soutenant que ce qui se passe dans le pays relève «exclusivement des affaires intérieures», ont qualifié l’acte de «provocation manifeste à la veille de l’élection présidentielle». De Djelfa, Ali Benflis a appelé à la mobilisation de tous «les Algériens à faire preuve d’unité pour défendre le pays», et soulignant que «la conjoncture actuelle exige la mobilisation et la solidarité de tous». Le candidat à la présidentielle du
12 décembre prochain, a assuré que «la politique étrangère de l’Algérie trouve ses fondements dans la diplomatie de la Révolution de Novembre, avec ses éléments relatifs à la libération des peuples, l’égalité, la coopération internationale et la non-ingérence dans les affaires internes des Etats». Le prétendant à la magistrature suprême, Abdelmadjid Tebboune, lui, s’en est pris à ceux « qui sont de l’autre côté de la Méditerranée et qui tentent de perturber le processus électoral cherchant à nuire à la stabilité de l’Algérie». «Le peuple algérien est libre et n’acceptera aucune ingérence dans les affaires intérieures par des parties extérieures, y compris les tentatives de l’Union européenne», a déclaré l’ex-Premier ministre, lors de son déplacement à Khenchela. Depuis Laghouat, où il a animé un meeting au 7ème jour de la campagne, le candidat Abdelkader Bengrina a déclaré « il existe des laquais au service de leurs maîtres qui ne souhaitent pas voir l’Algérie debout», promettant, en cas de sa victoire, «à œuvrer à faire de l’Algérie une nation chef de file dans le concert des nations». «Lorsque notre pays est en péril, toutes les rancœurs internes doivent se dissiper pour nous dresser, tel un seul homme, face aux ennemis de notre patrie», a-t-il préconisé, appelant le peuple à «la mobilisation pour préserver la Patrie et refuser que les affaires internes soient débattues au niveau du Parlement européen avec la complicité de leurs suppôts à l’intérieur». Bengrina a même invité ceux qui s’opposent à l’élection «à sortir dans une manifestation contre l’ingérence étrangère» affirmant «(...) quand l’Algérie est en danger, toutes les rancunes s’effacent pour se tenir comme un seul homme contre les ennemis du pays». Réagissant au tweet de Raphael Glusmann, un des membres du Parlement européen, sur le mouvement de protestation en Algérie, Azzedine Mihoubi a considéré qu’il s’agit là d’une «provocation flagrante» à la veille de l’élection présidentielle. Pour lui, la réponse réelle à ces provocations serait la participation à l’élection du 12 décembre. C’est à l’entame de la campagne électorale que Abdelaziz Belaïd a évoqué le risque d’ingérence. Lors de son discours d’ouverture, Belaïd a insisté sur la nécessité d’aller à une élection présidentielle le plus tôt possible afin de «rester dans le cadre de la Constitution»; car cette élection est «le seul rempart qui protège l’Algérie de l’ingérence étrangère». Il faut dire que le rejet de l’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays est peut-être le seul point sur lequel il y a consensus entre le pouvoir, les candidats à la présidentielle, les citoyens pro-élection et ceux qui s’y opposent. Cela confirme que le peuple algérien a appris la grande leçon des drames récents dans la région arabe et en Afrique, aggravés en partie par les interventions étrangères.

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