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Oran

Qui séduira la base du FLN ?

Le Front de Libération nationale ne s’est pas exprimé sur la destination élective à prendre ni encore moins sur le candidat à soutenir.

Le processus de la présidentielle est relancé depuis le 15 octobre alors que Bensalah a convoqué le corps électoral dans un contexte politique marqué par des chamboulements. Mis en place à la suite d’un dialogue conduit par la Commission de médiation présidée par Karim Younès, l’Autorité nationale en charge de l’organisation de ce scrutin, l’Anie a, après avoir passé au crible des dossiers d’une centaine de candidats à la candidature, «recruté» cinq postulants à El Mouradia. Cette instance a brillamment accompli la première phase de sa mission, il reste maintenant aux candidats d’accomplir la leur en s’adressant au peuple à partir de dimanche prochain.
Même si les états-majors de campagne ont été installés et sont opérationnels, aucun des candidats n’a, jusque-là, jugé utile de dévoiler son directoire à l’échelon local. Cela constitue le premier handicap pour ces candidats qui ne sont, sans aucun doute, pas en manque d’hommes ni d’animateurs et meneurs de foules.
Ali Benflis est sûrement convaincu que ses troupes sont restées intactes, soudées. D’ailleurs, il compte amplement sur ses hommes ayant fait l’objet de harcèlements judiciaires suite au mouvement de redressement lancé par Belkhadem en 2003 en lui arrachant le FLN pour le transformer en comité de soutien au profit de Bouteflika tout en s’alliant, dans le cadre de l’alliance présidentielle, avec le RND guidé par, rappelons-le, par Ouyahia et le MSP par Bouguerra Soltani. Ces hommes que l’on a baptisés au nom de «Benflissistes» sont, depuis le coup de force de 2003 et 2004, nombreux à être restés fidèles à cet homme ayant fait face à deux reprises à Bouteflika, en 2004 et 2014.
Au plan local, un autre candidat « pioche » dans le réservoir militant du FLN, il s’agit de Abdelaziz Belaïd. Ainsi donc, les deux candidats retenus se disputeront, sans aucun doute, l’électoral d’Oran, mais notamment celui du vieux parti, le front de Libération nationale étant donné que les deux hommes ont longuement milité dans ce parti. À cela s’ajoute le fait que l’état-major du Front de Libération nationale ne s’est, jusque-là, pas exprimé sur la destination élective à prendre et encore moins sur le candidat à soutenir.
Les militants et sympathisants de l’ex-parti unique constituent un grand réservoir électoral, d’où toutes les convoitises. Des milliers de ces militants, selon les connaisseurs des rouages de la maison du FLN, attendent les consignes de vote de leur instance dirigeante. Mais, jusque-là, le jeu n’est pas encore fait.
Le candidat Abdelmadjid Tebboune ne compte pas camper le rôle d’un simple participant à cette élection. Lui aussi compte amplement prendre sa part de cet important réservoir électoral «Flniste» faisant le poids à chacune des joutes aussi bien par des militants que par des sympathisants. Tebboune n’est pas méconnu dans la scène politique locale, à Oran. L’enjeu est subséquemment de taille. Ali Benflis, Tebboune et Abdelaziz Belaïd sont tous issus du Front de Libération nationale.
A quel candidat sourira ce parti ? La campagne électorale apportera un début de réponse. Pour Tebboune, plusieurs cercles vouent un grand respect à sa famille dont plusieurs membres, originaires de Boussemghoun dans la wilaya d’El Bayadh, se sont installés dans la wilaya d’Oran et devenus notables.
L’ex-ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, n’est pas en reste. Il ne s’est sûrement pas présenté à ces joutes s’il n’était pas convaincu de ses chances et ses capacités quant à séduire. Cependant, rien n’est sûr dans la wilaya d’Oran. Le RND a, depuis 2017, amplement perdu du terrain en subissant un échec cuisant lors des législatives et des locales d’alors, double élection dans lesquelles l’ex-parti s’est taillé la majorité.
Les connaisseurs des rouages politiques locales ne sont pas très «offrants» dans leur diagnostic en prédisant le duo Benflis-Tebboune pour disputer la bataille. Quel électorat est donc à séduire dans cette wilaya qui compte un important réservoir électoral estimé à plus d’un million électeurs ?

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