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Confinement à Bouira

Quelles répercussions économiques?

Les pouvoirs publics ont agi dans l’urgence, plusieurs dysfonctionnements sont remontés à la surface.

Le confinement obligatoire et la suspension provisoire de certaines activités commerciales ont une répercussion directe sur le chiffre d’affaires de plusieurs commerçants qui commencent à élever le ton. Les premiers à subir ce manque à gagner sont les commerçants de l’habillement, de la maroquinerie, la restauration. Fermés depuis plus de 20 jours maintenant, les commerçants disent ne pas pouvoir payer le loyer sur les grandes artères de la ville dont le montant dépasse les 100 000 DA par mois. L’autre entrave demeure celle des impôts, parce que cette charge est annuelle et les concernés craignent de subir une autre perte si le confinement venait à être prolongé. Pour cette raison, ils demandent aux pouvoirs publics de trouver une solution par, à titre d’exemple un dégrèvement fiscal.
Les marchands de fruits et légumes aussi trouvent des difficultés à s’alimenter auprès des grossistes, surtout que les marchés de gros sont fermés. Des points de vente à l’air libre ont été initiés, mais les détaillants doivent s’y rendre la nuit. Là aussi le couvre-feu instauré entre 19h et 7 h du matin empêche ces commerçants de travailler normalement à moins de braver l’interdit, fait qui peut leur coûter la saisie de la marchandise, la mise en fourrière de leur moyen de transport. Un autre souci est soulevé par les livreurs qui ne peuvent plus se déplacer la nuit. L’exemple d’un boulanger sur la rue des frères Boussendala est une preuve de ce manque de coordination. L’intéressé est alimenté en farine à partir de la ville de Tazmalt, wilaya de Béjaïa. Le camion qui devait lui livrer la farine a été renvoyé par un barrage et interdit de rentrer à Bouira avant 7 h du matin. Le boulanger a chômé toute la journée du dimanche. Hier, ils étaient nom-breux à venir demander des autorisations au niveau de la wilaya pour pouvoir alimenter les commerces en produits alimentaires. Sur place on leur répondra qu’il suffit de présenter le registre du commerce pour se déplacer. Une autre catégorie et activité risque de subir les effets de ce confinement. Les jeunes bénéficiaires d’activités dans le cadre des formules Ansej, Cnac ou Angem et détenteurs de prêts auprès des banques seront pénalisés pour non-paiement de leurs créances périodiques. Des pénalités de retard et autres agios viendront alourdir leurs dettes. Cette catégorie sollicite, de son côté, les pouvoirs publics pour trouver des solutions en mesure d’atténuer leurs pertes. « Cette pandémie frappe tout le monde. Ses répercussions économiques doivent être partagées entre l’ensemble de la composante sociale. Les banques, les services des impôts peuvent être d’un secours à la détresse de ces commerçants », insiste un citoyen.

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