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Fin de la récolte oléicole en kabylie

Quel sort pour l’huile d’olive?

Les producteurs affirment ne pas trouver à qui vendre leur production.

La campagne de récolte d’olive prend fin à travers les villages et les communes de la wilaya de Tizi Ouzou. Les huileries s’apprêtent à livrer les dernières presses aux producteurs avant de fermer, en attendant la saison prochaine. Toutes les familles, ou presque, ont récupéré leur huile extraite après deux mois de dur labeur dans les champs, qu’il vente ou qu’il pleuve. Selon les prévisions des services de l’agriculture de la wilaya, quelque 18 millions de litres sont produits lors de cette saison.
Toutefois, après la fermeture des huileries, c’est le silence radio sur le sort de cette production. Le black-out sera en vigueur jusqu’à l’entame de la prochaine saison pour de nouvelles prévisions. Beaucoup d’interrogations restent pourtant sans réponse. Beaucoup se posent des questions sur la destination de ces 18 millions de litres. D’autres s’interrogent sur les causes de l’absence de ces grandes quantités sur les circuits commerciaux. Pourquoi l’huile d’olive de Kabylie n’arrive encore pas à être vendue dans les normes commerciales modernes.
Ce sont autant de questions auxquelles les pouvoirs publics ne parviennent pas à trouver des réponses, préférant se murer derrière des statistiques et des projections de labellisation sans conditions minimales de réussite. En effet, une tournée dans les marchés et les commerces, effectuée hier, renseigne suffisamment sur l’absence de ces 18 millions de litres dans les étals. Pour percer la chape de plomb imposée par la communication officielle, nous avons tenté d’apporter des réponses auprès des producteurs et des commerçants.
«Où voulez-vous que j’achète cette huile pour que je puisse la vendre dans ma boutique ?», nous interroge un commerçant à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou. Pour ces derniers, l’huile d’olive est introuvable à cause du manque d’emballage et autres conditions de commercialisation. De leur côté, les producteurs affirment ne pas trouver à qui vendre leur production. «J’ai de grandes quantités stockées à la maison, mais je ne trouve pas à qui les vendre. Alors, je vends par le bouche-à-oreille pour les particuliers», explique un citoyen producteur.
Un propriétaire d’huilerie à Boudjima élucide partiellement le problème et apporte une réponse à notre interrogation. «On ne peut pas commercialiser cette huile parce qu’on ne peut pas acheter en grandes quantités à un bon prix. Ici, chaque famille possède quelques oliviers qu’elle récolte pour ses besoins. Rares sont les producteurs qui possèdent plus d’une centaine d’oliviers. Chose pour laquelle on ne peut pas décider du prix et encore moins trouver les quantités nécessaires. Alors les acheteurs, pour les besoins industriels, se détournent de notre région pour aller ailleurs, où les oliveraies sont plus grandes», nous explique-t-il.
Enfin, il convient de signaler que l’huile d’olive récoltée cette année coûte actuellement entre 800 et 900 dinars. La bonne huile se vend par bouche-à-oreille pour éviter les escrocs qui profitent de l’absence de circuits commerciaux pour traficoter et vendre à bas prix, mais une huile de mauvaise qualité.

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