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Béjaïa

Pression sur les usagers de la route

Béjaïa renoue incontestablement avec le fléau des fermetures pour détenir encore une fois le hit-parade en la matière.

Que l’on en juge ! Hier, deux principaux accès routiers nationaux ont été fermés par des habitants pour des raisons qui, cette fois-ci ne valent pas le coup.
A Tala Hamza, localité située aux abords de la Route nationale n°75, les habitants de Bouseltan n’ont pas trouvé mieux que de descendre dès le petit matin, et sans prévenir, pour occuper la chaussée, empêchant ainsi des milliers d’autres citoyens de vaquer normalement à leurs occupations. Cette action musclée trouve sa raison d’être dans un projet d’implantation d’une centrale à béton. Les habitants de ce village mettent en avant «les répercutions sanitaires de ce projet sur leur quotidien et le choix d’un terrain agricole pour une unité industrielle». Le paradoxe est que ces contestataires ont attendu la mise en service de cette centrale pour réagir même si, disent-ils, l’opposition a été signalée à l’édile communal depuis plusieurs mois, en vain. Le maire de la localité s’en lave les mains affirmant : «Ce n’est pas moi qui avait octroyé l’autorisation à l’investisseur.» «Nous avons procédé à la fermeture de la route car nous avons jugé que c’était l’unique moyen de faire réagir les autorités», affirme un contestataire, qui fait mine d’oublier que l’action en elle-même ne se répercute, dans les faits, que sur les usagers de cet axe routier, qui n’ont aucun tort dans ce conflit. Le même esprit est observé dans la région Est de la wilaya, plus exactement dans la commune de Darguina, où les villageois de Fetous, un village de la commune, ont investi la rue pour une histoire de réseau téléphonique. Là aussi, il convient de s’interroger sur la légèreté dans la prise d’une décision pénalisant de nombreux usagers de cet unique axe routier, qui relie la wilaya de Béjaïa à Sétif. Que peut avoir un citoyen de Sétif où d’autres localités de la wilaya dans cette histoire de raccordement au réseau téléphonique ? La réponse est bien sûr non mais qui va le faire comprendre aux protestataires lorsque les responsables concernés brillent par leur absence. Par ailleurs, il est utile de rappeler que les deux sièges communaux de Tifra et de Toudja demeurent toujours fermés. Si pour le premier cas, cela dure depuis quatre mois, pour le deuxième il en est à sa deuxième semaine. A Toudja, deux élus observent par ailleurs des rassemblements de protestation cyclique pour dénoncer la «gestion unilatérale du maire» et demandent au wali de Béjaïa «d’user de ses prorogatives pour mettre fin à la situation».
Les jours se suivent et se ressemblent à Béjaïa, une région devenue tout simplement un territoire infréquentable, en raison de ce fléau maintes fois dénoncé mais qui demeure une réalité qui ne semble pas émouvoir les personnes chargées de l’application des lois de la République. «On sent qu’il y a une véritable politique d’encouragement au pourrissement», commente un citoyen comme pour illustrer, à l’instar de beaucoup d’autres, son incompréhension quant à cette sempiternelle répétition de l’action de fermeture des routes pour un oui ou pour un non.

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