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Il inaugure ce matin La 28e FPN

Première sortie du président sur le terrain

Le nouveau président de la République est déjà face à la dure réalité. Son plus grand défi sera de relancer l’industrie nationale. Petit tempo.

La 28 édition de la Foire de la production nationale sera inaugurée, aujourd’hui, par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune. Le choix de cette manifestation économique met en évidence l’intérêt qu’accorde Tebboune à la promotion de l’économie nationale. Il en fait d’ailleurs son cheval de bataille. Cette thématique figure en bonne place dans son programme présidentiel. Cette rencontre qui était présentée, ces dernières années, comme l’évènement économique de l’année a failli passer inaperçu. Certes, la situation politique du pays a fait reléguer l’économie au second plan. Mais il est clair que le président donne un signal fort au retour de ce dossier au-devant de la scène. De l’avis des acteurs et des experts l’urgence est de relancer la machine économique. Hasard du calendrier, un nouveau président de la République vient d’être élu. Il aura cette lourde tâche de relance économique dans un contexte de crise financière aiguë. Pourtant, à l’éclatement de cette crise financière en 2014, tous les espoirs avaient été mis sur le «made in Bladi». L’argent qui restait dans les caisses a été consacré, pour ne pas dire, «détourné» vers la production nationale. On nous a vendu du rêve avec une Algérie qui sortira de sa dépendance des hydrocarbures en 2020. On a eu droit aux utopiques projets de montage automobile, de smartphones, électroménager… Finalement, avec l’éclatement du Hirak, les Algériens ont découvert que l’industrie nationale n’était qu’une fable qui servait à l’oligarchie de « couverture » pour pomper encore plus d’argent. La majorité de ces hommes d’affaires ont été arrêté. Les scandales continuent d’éclater les uns après les autres et leurs entreprises sont sur la sellette. Le nouveau président se retrouve donc devant un champ de ruines. Quel avenir donc pour la production nationale ? Abdelmadjid Tebboune se montre confiant en assurant qu’il «bâtira une économie nationale forte et diversifiée à même de mettre le pays à l’abri de la dépendance aux hydrocarbures et vis-à-vis de l’étranger». Mais peut-il réellement le faire au vu de l’état dans lequel se trouve le «made in Bladi» ? «Oui», répondent les spécialistes. Car, pour eux cette dislocation de ces pseudos industries est une aubaine pour commencer sur de bonnes bases. Le nouveau chef de l’Etat se retrouvant dans un terrain vierge où il pourra mettre en place ses réformes pour que le rêve du consommé local devienne une réalité. Pour cela, il devra éviter les erreurs du passé en encouragent les bâtisseurs et non les prédateurs. Les aides, exonérations et autres crédits bancaires, devront se faire sur des bases économiques et non clientélistes. Pour cela un véritable audit du secteur doit être fait. Les assises de l’industrie devront être confiées à de vrais experts et non aux «copains et coquins» . Un «bilan général» doit être fait pour déterminer les vrais industriels et les «importateurs déguisés».
L’Etat qui doit libérer l’acte d’investir, devra jouer le rôle de gendarme pour empêcher les dérapages. Tebboune a montré une volonté d’aller vers cette réalité économique en lançant un appel aux hommes d’affaires, lors de son discours d’investiture. «Je lance un appel sincère à tous les hommes d’affaires patriotiques honnêtes et aux entreprises économiques publiques et privées à investir en force dans tous les secteurs et dans toutes les régions du pays», a-t-il soutenu non sans insister sur le fait qu’il n’était pas contre les hommes d’affaires honnêtes, mais contre ceux qui dilapidaient l’argent du peuple. «Aux honnêtes hommes d’affaires de mon pays, l’Etat leur apportera tout le soutien requis et leur accordera tous les avantages nécessaires», a-t-il insisté. Un message qui ne souffre donc d’aucune ambiguïté. Mais quand on voit que les plus grandes fortunes du pays sont en prison, on s’interroge sur l’identité de ces capitaines d’industries sur lesquels l’Algérie misera ?
Le Premier magistrat du pays assure qu’il tend la main aux hommes d’affaires qui veulent travailler, tout en donnant la chance aux jeunes entrepreneurs, notamment ceux qui activent dans les nouvelles technologies et le digital. Un plan spécial leur ait, d’ailleurs, dédié. « L’Etat lancera un plan d’action en direction des jeunes afin de leur permettre de créer des start-up et de bénéficier des avantages nécessaires à leur réussite et à la valorisation de la production nationale », a-t-il promis. Il semble donc être trop tôt pour enterrer définitivement notre industrie, à condition que l’on ne nous présente plus de mirages…

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