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Le poste de président de la chambre haute du parlement agite le FLN

Poussée de fièvre au Sénat

Depuis queues jours, une poussée de fièvre s’est saisie de la chambre haute du Parlement. Que s’y passe-t-il exactement ?

La sagesse a-t-elle déserté son temple, le Sénat, parce que le chef intérimaire de cette institution, Salah Goudjil, 90 ans, s’est mis à savourer les joies imprévues de la vieillesse ? La réalité est que certains sénateurs du FLN manœuvrent dans les coulisses pour organiser des élections qui mèneraient à l’installation d’un nouveau président en remplacement de Salah Goudjil. Ce dernier est devenu président par intérim du Conseil de la nation depuis le 9 avril 2019, suite à la nomination de Abdelkader Bensalah comme chef de l’État après la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Le retour à la légalité institutionnelle, l’élection du président de la République le 12 décembre dernier et l’annonce le 4 janvier par Bensalah de quitter la présidence du Sénat a aiguisé l’appétit des prétendants au poste de deuxième homme de l’Etat. Il s’en est suivi d’intenses tractations et des noms ont été proposés pour prétendre au fauteuil. On cite, notamment Abdelouahab Benzaïm, élu du FLN, qui a également été vice-président de l’APW d’Alger avant son élection au Conseil de la nation.Le sénateur issu de la wilaya de Laghouat Mahmoud Kissari, est également prétendant au poste de président du Sénat, tout comme son collègue Mustapha Djeghdali, actuellement président de la commission de la santé. Si ces élus sont les premiers prétendants déclarés et affichés, dans les coulisses on avance plusieurs autres noms au poste de deuxième homme de l’Etat. On susurre celui d’El Hachemi Djiar. Son nom est pressenti, dit-on, pour ses qualités professionnelles et humaines et surtout pour son expérience car il a occupé, durant plusieurs années, le poste de président du tiers présidentiel. Il y a également Karim Younès, l’ancien président de l’APN, avancé avec insistance comme probable remplaçant de Abdelkader Bensalah. Ce dernier n’est pas actuellement sénateur, mais il faut savoir qu’il y a 14 sièges vides, tous du tiers présidentiel. Abdelmadjid Tebboune a donc toute la latitude de nommer Karim Younès dans le quota du tiers présidentiel et ensuite ce dernier sera élu par ses pairs à la présidence du Sénat. Seulement voilà, du 4 janvier, date de l’annonce de Bansalah de vouloir quitter le Sénat à ce jour, la constatation de vacance du poste n’a pas été faite. Au lieu de convoquer une plénière devant élire un successeur à Abdelkader Bensalah , le président intérimaire a convoqué, dimanche dernier, une réunion du bureau élargi aux chefs des groupes parlementaires pour préparer les futures échéances. Ayant usé leur patience, ces sénateurs du FLN, se lâchent et en veulent à Salah Goudjil. «Il est de leur droit de vouloir organiser des élections, mais oublient-ils que le Sénat est la deuxième institution de la République ?», s’interroge un sénateur du tiers présidentiel qui se dit plutôt enclin à écouter le son de cloche de la Présidence. «C’est une institution de la République et de ce fait, l’Etat a son mot à dire dans la présidence du la chambre haute du Parlement», ajoute se sénateur. A lire en filigrane les propos du même sénateur, la présidence de la République n’a donné, pour le moment, aucune instruction laissant entendre ainsi que le sénat doit vaquer normalement à ses tâches. L’on comprend d’ailleurs pourquoi Goudjil a convoqué le bureau pour préparer les échéances à venir. Connu pour son irréprochable discipline, on voit mal Goudjil outrepasser les instructions de la Présidence. Salah Goudjil, faut-il le souligner est le dernier révolutionnaire à occuper une haute fonction de l’état. Le deuxième reproche fait à ces sénateurs «frondeurs» est qu’on ne peut pas convoquer des élections à titre individuel. C’est au parti, le FLN, de réagir. Hors, le vieux parti totalement noyé dans sa crise, n’a pas pris position sur cette question. Logiquement, la première action qu’il ferait est de rappeler à l’ordre ses sénateurs. Mais il ne reste en vérité du FLN que le sigle. Enfin, il faut attendre ce que contiendra la mouture de la nouvelle Constitution. C’est la loi suprême du pays qui décidera du sort de la chambre haute du parlement. Maintenir cette institution peut bien sembler aux yeux du législateur n’être qu’un facteur de complexité institutionnelle et impliquerait, en outre, des lourdes contraintes budgétaires pour un Etat qui veut rationaliser au maximum ses dépenses.

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