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Colloque à Tizi Ouzou

Plaidoyer pour la décentralisation économique

La décentralisation est une condition sine qua non si l’on veut insuffler un nouveau départ à l’économie nationale.

C’est la recommandation principale d’un colloque qui s’est déroulé à l’université Mouloud-Mammeri la fin de la semaine écoulée. L’ensemble des participants s’est accordé à conclure que la décentralisation est un vecteur de l’entrepreneuriat et du développement local. Le colloque en question a été consacré au développement local et aux dynamiques territoriales. Les concernés ont observé que la décision dans le processus du développement local ne peut être laissée au seul pouvoir discrétionnaire de l’état central et requiert l’implication directe de l’ensemble des acteurs locaux, économiques, politiques, associatifs et des collectivités locales. L’accent a été mis, lors des différentes interventions, sur le processus de décentralisation dans le système de gouvernance publique algérien à travers la place des collectivités locales dans le cadre institutionnel. Les participants ont, en outre, soutenu que plusieurs programmes destinés au développement local ont été mis en place par l’état, mais qu’ils ont buté sur des écueils liés à la centralisation administrative et financière ainsi qu’à la problématique de la nature juridique du patrimoine foncier. L’un des intervenants, professeur d’université, a révélé que la fiscalité locale ne représente que 20% de la fiscalité globale et que le financement des projets locaux de développement demeure une affaire exclusive de l’état. Seule sa décentralisation permettra aux collectivités locales de jouir de leur fiscalité et de l’orienter vers des projets qu’elles jugent prioritaires ou importants pour leur développement. «La réalité du terrain est souvent évacuée de la conception des programmes de développement local», a affirmé en outre un maire qui a pris part à ce colloque et qui a cité plusieurs projets en souffrance au niveau de la commune qu’il dirige et ce, à cause de la problématique du cadre juridique qui restreint les prérogatives des élus locaux dans la prise d’initiatives et «l’enchevêtrement des prérogatives entre élus et agents de l’administration locale qui suscitent, parfois, des situations de blocage». C’est le cas, entre autres, concernant la nature juridique des assiettes foncières destinées à accueillir ces programmes de développement et qui souvent font l’objet de litige dont le règlement est prolongé par la lourdeur administrative qui impacte la réalisation des projets. Lors de ce colloque, tous les intervenants ont porté un regard critique sur le développement local en Algérie, en considérant les expériences de développement local vécues sur le territoire national et leurs spécificités locales. L’impact et le rôle des nouveaux acteurs du développement territorial comme les entreprises, le mouvement associatif, entre autres, est également déterminant pour permettre à l’économie du pays de prendre son envol à l’aune de toutes les mutations effrénées que connaît le monde d’aujourd’hui sur le plan économique, mais aussi à l’ombre de la crise financière que vit l’Algérie depuis la baisse du prix du pétrole en 2015.

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