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Les avocats boycottent les audiences et organisent des sit-in

«Plaidoirie» contre les nouvelles taxes

La grève des avocats risque d’être suivie par d’autres professions libérales qui se rebellent contre l’abandon du système fiscal dit « forfaitaire ».

Les avocats s’insurgent contre le nouveau système fiscal ! Ils ont débrayé, hier, à travers l’ensemble du territoire national. Comme annoncé, vendredi dernier, les robes noires ont boycotté les audiences prévues, hier. Une grève qui a été ponctuée par des sit-in devant les tribunaux et les cours de justice du pays. « Notre mouvement a été suivi à travers les 48 wilayas du pays », affirme un membre de l’Union nationale des ordres des avocats (Unoa), initiatrice du mouvement. Il parle d’un « taux de suivi de plus de 90% ».
Dans la capitale, nous avons pu constater un taux de suivi important avec des dizaines d’avocats rassemblés devant tous les tribunaux de la wilaya. Ces hommes de loi ont fait part de leur détermination à faire
« chuter » le nouveau régime fiscal et les taxes contenues dans la loi de finances 2020 (LF2020). « Nous n’allons pas nous taire. Aujourd’hui, nous sommes là pour sensibiliser les citoyens et les hautes autorités du pays sur les retombées de la LF2020 », expliquent-ils « C’est une injustice qui impactera directement le droit de la défense », soutiennent-ils, non sans révéler qu’un durcissement du mouvement était envisagé. Mais que contient donc cette loi de finances pour avoir poussé les robes noires à la protestation ? « C’est un alourdissement de nos charges, en plus de nous noyer dans la paperasse», indiquent-ils avant de rappeler l’étendue de ces taxes :« 19% de TVA, 26% IRG, 2% de TAP, 15% Casnos ».
« L’ensemble de ces taxes dépasse 50% des rentrées des avocats », déplorent l’Unoa et ses membres. « C’est une loi qui a été héritée de l’ancien gouvernement. Nous estimons donc qu’elle est illégitime », pestent-ils. Les avocats plaident, dans ce sens, pour un retour au système de déclaration dit « forfaitaire ».« Il y a 4 ans, la loi de finances avait introduit ce système forfaitaire. Les avocats et autres professions libérables payaient en début d’année un forfait de 12% équivalent à leurs revenus », rappelaient-ils. «Ce système était bénéfique pour le Trésor public qui avait une entrée d’argent en début d’année, ainsi qu’aux jeunes travailleurs libéraux qui arrivaient à s’en sortir avec ces impôts », ont-ils argumenté.
« Ces taxes sont trop lourdes. Elles risquent de nous couler…», rétorquent-ils. La colère des avocats est d’autant plus grande du fait du deux poids, deux mesures du fisc. « Des importateurs et de grands commerçants ne déclarent rien sans se faire inquiéter, alors qu’ils embrassent des milliards. A contrario, les honnêtes travailleurs comme nous qui déclarent leurs revenus se font embêter. C’est incompréhensible », fulminent –ils. «Ils veulent nous pousser à devenir hors la loi ? », s’interrogent ces défenseurs de la…loi. Un questionnement que se posent beaucoup d’Algériens exerçant des professions libérales. En effet, comme les avocats, les médecins, les architectes et autres auto-entrepreneurs ont fait part de leur désaccord par rapport à ce nouveau système fiscal, ainsi que les nouvelles taxes contenues dans la LF2020. Eux aussi menacent de débrayer dans les prochains jours. On risque de voir d’autres professions suivre également le mouvement. Tout comme les citoyens lambda qui seront les premiers impactés, du fait qu’ils sont le payeur final. Est-ce donc le début du front anti-taxe ? Wait and see..

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