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Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, à L’Expression

«On ne peut pas laisser le pays dans une situation de vide»

«Il s’agira d’opérer des réformes dans la Constitution et procéder à une répartition équitable entre les différents pouvoirs, de façon à diminuer des pouvoirs qui font des présidents des dictateurs, des pharaons.»

Parmi les premiers candidats à la candidature à la magistrature suprême du pays, à avoir été convaincu par la solution constitutionnelle, Abdelkader Bengrina président du mouvement El Bina, nous éclaire dans cet entretien, sur les dispositions de sa candidature, son programme et la vision de son parti sur le dénouement de la situation de crise en Algérie.

L’Expression : Quels ont été les arguments qui vous ont convaincu pour vous présenter à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain ?

Abdelkader Bengrina : hormis le fait que dans la nature de chaque formation politique, c’est d’arriver au pouvoir, nous répondons à l’appel fort de la patrie. On ne peut laisser le pays dans une situation de vide, alors que nous sommes dans une nouvelle ère, une nouvelle phase de notre histoire et de la scène politique, qui se dresse contre les régimes totalitaires, et les désignations des hauts postes de l’Etat, par le biais d’une administration corrompue et par la fraude, il est temps dans notre vision de passer à la concrétisation de la volonté du peuple , par le truchement du scrutin, et d’élections transparentes. Nous avons constaté que le Hirak a réalisé une partie des revendications rendues publiques dès le 22 février, mais il faut élire un président légitime et issu de la détermination de la population, pour pouvoir réaliser le reste des revendications populaires. Ce n’est qu’avec l’élection d’un président qui jouit de toute la légitimité, qui s’attèlera à revoir tous les fondements de l’Etat, à approfondir les principes de la liberté et de la démocratie, que l’on pourra valoriser les acquis engendrés par la contestation populaire. Si la situation de crise dans laquelle est plongé le pays, venait à perdurer, nous craignons de voir de graves répercussions, notamment sur la souveraineté du pays. Chose qui ne correspond pas à la vision et aux principes fondamentaux du mouvement El Bina, car nos lignes rouges sont claires, il s’agit en priorité de préserver l’unité et les institutions de l’Etat, qui doivent poursuivre leurs rôles loin du vide constitutionnel. D’autant plus que nous avons constaté que la contestation populaire est pour l’élection d’un président qui permettra l’émergence d’une nouvelle Algérie, qui sera bâtie sur les principes sacrés du peuple.

Cependant, chaque semaine le Hirak continue à refuser la tenue de la prochaine élection et maintient les revendications, qu’en pensez-vous ?
Nous respectons tous les avis et toutes les positions, et nous considérons que tous ceux qui ne partagent la même vision que nous, comme des parties prenantes et associées dans le sort du pays. Pour nous, la liberté et la démocratie sont un droit pour tous, sauf que ce sont les urnes qui trancheront. Cependant, nous craignons si le Hirak se prolonge, qu’il y a risque de pencher aux visions idéologique partisanes et individuelles et finira par s’éloigner des revendications nationalistes qui ont caractérisé les premières marches, ce qui pourrait le transformer en crise. De ce fait, nous sommes convaincus que seule l’élection représente une solution légitime. Il est évident que ce ne sera pas la même élection qu’en Allemagne, par exemple, mais il est tout aussi évident qu’elle n’aura rien à voir avec les précédentes. Nous sommes dans une phase de construction d’un nouvel Etat, bien que les pratiques de l’ancien régime persistent encore. C’est ce qui nous a convaincu de choisir cette voie, car nous sommes conscients que le pays est en danger.

Pouvez-vous nous donner un aperçu sur l’évolution de l’opération de la collecte des signatures, par le mouvement El Bina ?
Il y un grand engouement de la part des citoyens, cela dépasse nos prévisions, et nous pouvons dire qu’il y a une plus grande réactivité, par rapport aux dernières élections. Nous n’avons pas de problèmes particuliers pour réunir les signatures, par contre, nous avons rencontré des obstacles au niveau des APC pour la validation, de la part de certains responsables qui répondent à notre aise à des agendas ourdis pour compromettre l’organisation et la tenue de la prochaine élection. Il s’agit de près de 19 communes où le bocage est palpable. En même temps, nous félicitons un grand nombre de secrétaires généraux et l’Autorité nationale indépendante des élections pour leurs efforts de facilitation de l’opération. Ceci étant, nous sommes sereins en ce concerne les collectes du nombre exigé.

Quel est le programme que va présenter le mouvement El Bina, aux Algériens, durant la campagne électorale ?
Notre programme sera présenté sous forme de contrat entre le candidat et le peuple. Un contrat politique, administratif, économique, social. Un contrat qui sera essentiellement axé sur la préservation de la souveraineté nationale.
Sur le plan politique, il s’agira d’opérer des réformes dans la Constitution, et procéder à une répartition équitable entre les différents pouvoirs, de façon à diminuer des pouvoirs qui font des présidents des dictateurs, des pharaons. Sur le plan économique, il est impératif de réformer, de revoir les lois de l’investissement, de la concurrence, comme il est important de travailler sur des axes importants, tels que la santé, le logement, le pouvoir d’achat, la promotion des énergies renouvelables, de l’agriculture, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Grand Sud. Il s’agira également de travailler sur les subventions de l’Etat qui doivent être distribuées de façon ciblée. Sur le plan des affaires étrangères, nos ambitions de faire de l’Algérie, un pays incontournable geo-stratégiquement, et non une passerelle.

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