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Bouira

On continue à sortir la nuit

L’exigüité des habitations n’explique pas tout.

Le risque d'une propagation à grande échelle du virus Covid-19 est toujours là. Cette menace ne semble pas faire peur aux habitants des villes et des villages de la wilaya de Bouira. Si pour le chef-lieu, les mesures sont draconiennes et les patrouilles de police multiplient les sorties, et du moins dans certains quartiers, ailleurs c'est tout le contraire qui y est rapporté. De Chorfa à El Esnam en passant par Ahnif, Adjiba, Semmache, Hagui, Ahl El Ksar, Saharidj... les citoyens sortent la nuit, violant l'interdiction de sortir. On y voit même des enfants jouer, et des adultes attablés et jouant aux dominos. Dans les grandes villes, à l'image de Bouira, certains quartiers s'animent et les policiers sont souvent accueillis par des jets de pierres. C'est le cas particulièrement des deux quartiers les plus populaires, les 140 Logements, qui comptent réellement plus de 2 000 logements et la cité des 1100 Logements.
L'exigüité des habitations n'explique pas tout. Pour les plus expérimentés, les dealers et les trafiquants sont derrière pour «travailler» à l'aise. «Les parents et les gens honnêtes ne nous aident pas en gardant leurs enfants à la maison et en restant chez eux» nous confie un responsable qui veut garder l'anonymat. Même situation du côté de Sour El Ghozlane où il a fallu l'apparition de plus de 5 cas de coronavirus pour voir enfin les citoyens se soumettre aux instructions. Le constat est le même pour Aïn Bessem qui s'anime le soir malgré la fermeté des services de sécurité. «Les adolescents s'adonnent au jeu de cache-cache avec les policiers quand ils interviennent» nous raconte un habitant de la cité Ecotec de la ville.
La ville de Raouraoua vient d'enregistrer un cas positif. Depuis et comme pour Sour El Ghozlane, Dechmia, Bordj Khriss, El Mesdour... les gens ont commencé à avoir peur et se sont soumis aux restrictions sanitaires. A moins d'une semaine de la date butoir du 14 mai, fixée par les pouvoirs publics pour peut-être du lever graduellement le confinement, la population, dans sa majorité, continue à prendre des risques inutiles et à violer les recommandations sanitaires.
Même si Bouira ne compte que 12 malades au niveau de l'EPH Mohamed-Boudiaf, même si trois décès seulement ont été enregistrés jusque-là, le risque de voir le virus se propager à grande échelle est là et reste une vraie menace pour les prochains jours.

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