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Rabah Aberkane, le directeur de l'auberge des sources, à Toudja, à L'Expression

«Nous sommes prêts pour relever le défi»

L'Expression: Les pouvoirs publics viennent d'annoncer la réouverture des plages, serait-ce un bon signe à votre avis pour la relance de l'activité touristique?
Rabah Aberkane: Bien sûr, c'est une bonne nouvelle pour nous et le secteur du tourisme ainsi que pour les gens confinés depuis le début de l'épidémie, pour qu'ils puissent enfin se détendre et changer d'air, mais ça reste malgré tout très insuffisant.

Pouvez-vous nous expliquer le choix d'investir dans le tourisme de montagne?
C'est un choix bien réfléchi, on voulait sortir un peu de l'ordinaire parce que jusque-là quand on pense à Béjaïa on pense directement à la mer et au tourisme balnéaire. Avec M. Aloui Abdenour propriétaire de l'établissement, le choix s'est porté sur cette région montagneuse, à 17 kilomètres de Béjaïa, pour construire cette auberge et accueillir les visiteurs. Une demande existe car les ressources de la wilaya de Béjaïa ne se résument pas uniquement à la mer, mais il y aussi l'histoire, la culture, la montagne et les sites naturels comme c'est le cas ici à Toudja avec ses sources et son musée de l'eau.

L'ouverture a été effectuée huit mois avant la pandémie?
En huit mois d'existence, une période marquée par le mouvement du Hirak, nous avons eu plusieurs types de clientèles. D'abord une clientèle curieuse, à la recherche de la découverte de nouveaux endroits pour la détente et la villégiature et donc la montagne, même si pour ce qui nous concerne on n'est pas trop loin de la mer. Nous avons ensuite une clientèle étrangère composée beaucoup plus de nos compatriotes émigrés et enfin, des artistes qui choisissent notre minicomplexe pour un séjour de confort et de quiétude.

Puis la pandémie est arrivée?
Déjà, avec le mouvement du Hirak, puis effectivement nous avons été fortement pénalisés avec une fermeture totale de nos services pendant trois mois. Puis nous avons décidé d'ouvrir uniquement l'hébergement et la restauration de nos résidents. Les conséquences sont très lourdes à supporter avec la prise en charge des salaires du personnel et la mise en congé d'autres et là encore on continue à fonctionner au strict minimum en respectant le protocole sanitaire.

Que proposez-vous pour relancer l'activité?
Il faut se rendre à l'évidence. L'ouverture des frontières est un impératif qui ne peut que se répercuter positivement sur l'activité hôtelière et de tourisme. Il en est de même pour la levée de l'interdiction de circuler entre wilayas pour permettre aux estivants de se déplacer. Quant à la clientèle locale qui n'opte pas trop pour l'hébergement, elle est pénalisée par le confinement partiel de 20 h à 5 h du matin dans le sens où elle ne peut même pas s'offrir un dîner dans des conditions normales. Dans tous les cas de figure il faut une véritable et courageuse politique en la matière ce qui n'y est pas pour l'instant. Il faut savoir qu'un séjour touristique ne se résume pas au niveau de l'établissement. Il commence à l'aéroport, pendant le trajet par taxi ou par bus, puis l'accueil dans les établissements hôteliers. C'est toute une culture qu'il faut revoir de fond en comble pour attirer les estivants aussi bien nationaux qu'étrangers. En ce qui nous concerne, nous avons mis en place toutes les commodités pour permettre un séjour agréable à notre clientèle. Nous envisageons, après la crise sanitaire, de nous équiper d'un bus et d'un guide touristique pour permettre à notre clientèle de visiter les sites archéologiques, naturels et historiques de la région et même se permettre une baignade en bord de mer.

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