{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Béjaïa

Morose ambiance pré-électorale

La campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre s’annonce chaude. Les prémices d’un face-à-face entre les opposants et les partisans voient le jour depuis deux jours.

Par deux fois, le bureau régional du Rassemblement national démocratique (RND) a reçu la visite de citoyens venus le sommer de cesser toute activité électorale au prétexte du rejet par le peuple de l’élection présidentielle du 12 décembre.
La première visite a eu lieu vendredi dernier en marge de la manifestation hebdomadaire pour le changement du système. 200 à 300 manifestants se sont rendus devant les locaux du RND pour crier le rejet de l’élection présidentielle, intimant l’ordre aux responsables locaux, qui n’étaient pas sur place, de ne pas s’investir dans la campagne électorale. Loin de prendre au sérieux ces avertissements, le secrétaire de wilaya du RND, également directeur de campagne du candidat Azzedine Mihoubi, a, le lendemain, en compagnie de trois quatre membres de la direction, ouvert le bureau de wilaya et commencé ses activités. Ayant eu vent de l’entreprise, des individus se sont de nouveau présentés devant les locaux, situés à proximité du siège de l’APC de Béjaïa. Pacifiquement, ils ont invité les occupants des locaux, dont le directeur de campagne de Mihoubi et son équipe, à baisser rideau et à cesser toute activité entrant dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre, et ce «conformément à la volonté populaire, qui n’a pas cessé depuis la convocation du corps électoral, de rejeter ce scrutin». Aux intimidations et autres menaces proférées par les manifestants, le représentant de Mihoubi a quitté les lieux à bord de son véhicule non sans afficher sa volonté de militer et faire campagne pour son candidat estimant que «la démocratie implique la liberté de tout un chacun d’agir selon ses convictions», permettant en substance «de faire campagne advienne que pourra». La protestation est restée, certes, pacifique et dans les limites de la correction de bout en bout, mais elle augure d’une anti-campagne qui s’annonce dans les prochains jours. Cette dernière visera, à en croire certains activistes, toute personne qui oserait s’afficher pour un des cinq candidats en lice. A Ihaddaden, un grand quartier populaire de la ville de Béjaïa, une large banderole est d’ores et déjà déployée portant des photos et des noms des partisans de la présidentielle qualifiés au demeurant de «traîtres». le nom de l’ancien président du panel et celui du représentant du RND y figurent déjà en attendant «les suivants» comme c’est indiqué. Par ailleurs, le représentant du candidat Tebboune devait être, hier, à Béjaïa pour installer la direction de campagne locale. Des noms de personnes partie prenante du directoire ont circulé déjà depuis quelques jours sur fond de rejet et de mise à l’index. Il reste à espérer que le pacifisme affiché jusque-là puisse durer. On est tenté de le croire au sein des deux parties, notamment le mouvement populaire qui a fait du pacifisme son principe de base.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours