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Le système éducatif n’a pas bénéficié d’un large débat

« Maman, ils ont oublié l’école!»

Sans une école citoyenne, critique et rationnelle, point de progrès et de modernité économique, sociale et culturelle. C’est l’expérience des nations, qui ont fait un chemin grandiose et prodigieux dans la voie du progrès et des révolutions technologiques et scientifiques, qui en atteste.

La réforme constitutionnelle, dans chaque pays qui fait de la modernité son leitmotiv, s’attache à donner une importance capitale à l’institution éducative, c’est-à-dire l’école.
Toute nation digne de ce nom fait de l’école sa matrice et son socle dans la perspective de consolider les valeurs de la citoyenneté via la dispense du savoir et la propagation de l’esprit critique comme source de savoir et de rationalité.
L’Algérie ne fait pas exception dans ce monde où l’économie de la connaissance et les nanotechnologies sont considérées comme l’ossature, l’alpha et l’oméga de tout pays qui s’inscrit mordicus dans le concert des nations modernes et compétitives.
L’école est devenue le cheval de Troie des forces politiques dont le fondement est en négation avec l’assise et la mission historique et pédagogique de cette auguste institution qui assure la diffusion du savoir et du civisme. Il est nécessaire de donner à l’école algérienne une notion qui rime avec les exigences imposées par les mutations que connaît le monde et les sciences et les nouvelles technologies.
Le débat sur l’école doit prendre sa part du lion au sein de la société, c’est une affaire relevant de l’avenir de l’Etat et des générations montantes. Ce débat doit aussi rompre avec les sentiers battus, c’est-à-dire avec les anciens paradigmes qui faisaient en sorte que l’école, terreau où le savoir et la science devraient être consacrés, s’est transformée en un lieu d’ambivalence et de tiraillements politiciens pour ne pas dire idéologiques. Le monde connaît des bouleversements dans le domaine de la science et des découvertes d’une manière rapide et prodigieuse, l’école est une « agora » fertile et un potentiel prépondérant dont le rôle est de faire émerger et exploser le génie et la force créative. L’Algérie est dans une phase où l’école semble avoir rompu avec les fondamentaux du savoir et de l’éducation citoyenne pourvoyeuse en citoyens de demain et le prolongement de la République et sa souveraineté. Sans une école citoyenne, critique et rationnelle, point de progrès et de modernité économique, sociale et culturelle. C’est l’expérience des nations, qui ont fait un chemin grandiose et prodigieux dans la voie du progrès et des révolutions technologiques et scientifiques, qui en atteste.
L’école algérienne doit sortir du carcan et du moule préétabli de la bataille idéologique pour qu’une pensée conservatrice et obscurantiste s’empare de ce temple dont les instruments de manipulation et de récupération politiciennes sont innombrables et désastreux à la fois.
Jean-Jaques Rousseau disait à propos du rôle de l’école comme élément de la formation du citoyen désintéressé et au service de l’intérêt général : «J’appelle éducation positive ce qui tend à former l’esprit avant l’âge et à donner à l’enfant la connaissance des devoirs de l’homme», (sic).
Cette définition est concise, mais très profonde quant à la mise sur pied d’une véritable approche rationnelle et humaine inhérente au rôle du savoir et de la connaissance dans l’épanouissement de l’homme dans le cadre d’un contrat social qui assure l’harmonie et la cohésion sociale.
La réforme constitutionnelle est une dynamique qui est imposée par les exigences et les nécessités inéluctables de la société et ses attentes vers un changement en parfaite osmose et synergie avec le processus de l’histoire et le progrès en général.
L’urgence se manifeste, aujourd’hui, par la mise en place d’une conception nouvelle de l’école algérienne, une conception qui doit bannir l’archaïsme et les anachronismes passéistes dont le rôle est de sacrifier le savoir et la pensée critique sur l’autel du mythe et de l’approche allégorique source de toute arriération et ankylose.
L’école doit être le paravent, voire la forteresse de la République, une espèce de viatique qui immunise l’Etat national et qui consolide la souveraineté à travers la consécration du savoir et de la connaissance comme éléments décisifs dans la renaissance d’une nation et de son développement durable.

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