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Pour une solution pacifique à la crise

Les voisins de la Libye unanimes

La rencontre d’Alger apporte un élément politique essentiel dans la consolidation de l’accord obtenu à Berlin.

Après Berlin qui a vu la réunion au sommet de nombreuses puissances qui interviennent, d’une manière ou d’une autre, dans le conflit libyen, c’était, ce jeudi, au tour d’Alger de prendre le relais. La réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye intervient dans le cadre d’un processus global qui fait converger l’ensemble de la communauté internationale. Il a été, à ce propos, mis en évidence le refus de tout embrasement de la région. Pareil scénario n’arrange personne et surtout pas les pays limitrophes de la Libye. Ces derniers qui s’étaient donc concertés à Alger sont, objectivement, les premiers à souffrir d’un contre-choc consécutif à un effondrement de ce qui reste de l’Etat libyen. Il faut dire qu’en l’état, le conflit, qui détruit doucement et sûrement la Libye, a déjà impacté beaucoup de pays ayant en partage une frontière. Que ce soit le Niger, le Tchad ou encore le Soudan, la grave détérioration de la situation dans le pays de feu Mouamar El Gheddafi, a son lot de problèmes sécuritaires aux frontières. L’Algérie n’est pas en reste dans ce tableau apocalyptique qu’offre la Libye. L’attaque terroriste de Tiguentourine, en 2013, témoigne de l’extrême dangerosité du potentiel destructeur des groupes armés, premiers bénéficiaires d’une désagrégation de la Libye. De fait, si la Russie, l’Italie, l’Allemagne ou la France regardent avec inquiétude ce qui se déroule dans ce pays, les voisins de la Libye jouent, eux, leur survie. Aussi, la rencontre d’Alger a ceci de stratégique : elle apporte un élément politique essentiel dans la consolidation de l’accord obtenu à Berlin. En parlant d’une seule voix, les six pays qui ceinturent la Libye, à l’est, à l’ouest et au sud, empêchent toute faille d’apparaître dans la volonté, aujourd’hui unanime, de trouver une issue pacifique au conflit dans ce pays. Par la fermeté de leurs positions, les pays voisins doivent amener les belligérants dans le conflit libyen à une seule conclusion ils sont militairement isolés. Il ne leur restera que le dialogue inclusif pour en finir avec la guerre. Une fois les Libyens convaincus, les négociateurs algériens, déjà rompus à ce genre d’exercice, entreront en lice. Il est, en effet, entendu que tous les efforts déployés à Berlin et à Alger n’auront de sens que si les gouvernements de Tripoli et de Tobrouk consentent à s’asseoir autour d’une même table pour négocier un processus de retour à la légalité, tout en préservant la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire. On n’en est pas encore là, mais il semble qu’on en prend résolument le chemin.

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