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L'Algérie a consommé 50% de ses réserves de pétrole et de gaz

Les vérités de Abdelmadjid Attar

Le ministre de l'énergie a, cependant, affirmé, hier, sur les ondes de la Chaine 3, que la sécurité énergétique nationale sera assurée au moins jusqu'en 2040.

Un sursis de 20 ans pour que l'Algérie change de mode de consommation. Préserver les richesses de son sous-sol, de l'or noir en particulier, sur laquelle s'est adossée son économie depuis l'indépendance, pour que les générations futures puissent en voir la couleur. «On a consommé 50% de nos réserves, prouvées a indiqué, hier, le ministre de l'Energie qui était l'invité de la rédaction de la Chaîne 3. «Il n'y a pas de problème pour la sécurité énergétique, au moins jusqu'en 2040», a tenu, cependant, à rassurer Abdelmadjid Attar. L'énergie demeure un secteur clé de l'économie nationale. Celui qui préside désormais à ses destinées est omniprésent sur le terrain de la communication. Très sollicité par les médias nationaux et internationaux, il dit tout, livre un constat, sans concessions, de l'état dans lequel il se trouve.
Les exportations d'hydrocarbures, de pétrole et de gaz constituent l'essentiel des revenus en devises du pays, 96%, qui, bon an mal an, ont considérablement chuté depuis le début de la dégringolade des prix du pétrole. Un phénomène accentué par l'apparition de la pandémie de coronavirus. Le manque à gagner, pour la compagnie nationale des hydrocarbures, affichera 10 milliards de moins que l'année dernière. «Les recettes d'exportation d'hydrocarbures de l'Algérie, pour l'année 2020, devraient atteindre 23,5 milliards de dollars, si les cours du baril de brut se maintiennent autour de 40 dollars, alors que les mêmes recettes, pour l'année 2019, étaient autour de 34 milliards de dollars», a estimé le successeur de Mohamed Arkab. Pas question, malgré tout, de revoir les subventions énergétiques. «Cette question des subventions doit être sereinement discutée», sans toucher aux petits revenus a-t-il estimé. Une situation intenable à long terme, surtout que les gisements de l'envergure de Hassi Messaoud et de Hassi R'mel sont arrivés à maturité. D'où la nécessité de se lancer dans la prospection pour renouveler, augmenter les réserves prouvées. Abdelmadjid Attar ne se fait guère d'illusions en ce qui concerne une découverte majeure, mais n'exclut pas celle de gisements moyens, éventuellement tenter l'expérience de l'offshore. Les deux options nécessitent des coûts financiers importants. Un luxe que ne peut s'offrir Sonatrach, «asphyxiée» financièrement par le plongeon des cours de l'or noir. «Sonatrach n'a plus les moyens technologiques et financiers, elle a besoin de partenariats», pour la réalisation de tels projets, a déclaré Abdelmadjid Attar, ce qui a donné l'occasion de rebondir sur la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui est censée être beaucoup plus attractive pour les investisseurs étrangers. 27 de ses textes d'application, sur les 43 qu'elle comporte, sont finalisés, indiquera l'invité de la Chaîne 3 qui pense qu'elle sera prête d'ici la fin de l'année. Le ministre de l'Energie a, dans la foulée, mis en exergue la nécessité de développer d'autres secteurs porteurs de richesse, hormis celui, rentier, des hydrocarbures, qui affiche complet et qui est en sureffectif. Trouver des solutions à travers l'agriculture, les PMI-PME...qui peuvent garantir la stabilité de l'emploi. Sonatrach doit-elle dégraisser? Le ministre de l'énergie n'ira pas jusque-là. Il mettra en avant tout l'intérêt de développer la pétrochimie, «l'aval de l'aval», selon ses propres termes, générateur d'emplois. La sous-traitance, qui représente 40% des projets, doit profiter aux entreprises locales a-t-il souligné. La question des sinistres subis par des infrastructures de Sonatrach n'a pas été éludée. Pour la conduite de gaz d'El Oued, il évoquera «un problème de suivi et de maintenance», concernant la fuite de pétrole de l'oléoduc de Touggourt, il révélera que la défaillance de cette conduite, qui date de 1959, est due aux mêmes raisons. «Un comité de pilotage, impliquant les secteurs de l'environnement, de l'agriculture et de l'eau a été mis en place pour localiser les risques au niveau des pipelines et prendre des mesures nécessaires», a assuré Abdelmadjid Attar. 

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