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Entrés, hier, dans une grève illimitée

Les taxieurs s’accrochent à leurs doléances

En guise de protestations, ils étaient une centaine à se rassembler, hier, devant la direction des transports sise à El Biar.

De nombreux chauffeurs de taxis à Alger ont cessé, hier, toutes leurs activités. Annoncée, il y a quelques jours, cette grève a été initiée par un collectif de taxieurs n’appartenant à aucune organisation syndicale connue.
Pour manifester leur colère, les membres de ce dernier ont décidé d’entrer dans une grève illimitée, tant que la corporation n’aura pas obtenu gain de cause. En guise de protestation, ils étaient une centaine à se rassembler, hier, devant la direction des transports sise à El Biar. Les revendications soulevées par les manifestants tournaient autour de l’annulation des applications VTC (Voiture de transport avec chauffeur) en premier lieu. Les taxieurs en grève qualifient cette concurrence de «déloyale». Il y a lieu de souligner que depuis l’apparition des applications de type Uber, ( Yassir, Tem tem, Wesselni, etc.) les taxieurs procédant à «l’ancienne», ont vu leur clientèle comme aspirée. Ces derniers ont déploré le mutisme dans lequel se murent les autorités compétentes, regrettant que depuis des mois les chauffeurs activant dans ce domaine ont soumis leurs doléances au gouvernement, mais aucune réponse ne leur a été donnée à ce jour. En recourant à une grève illimitée, les taxieurs veulent exprimer leur ras-le-bol, espérant des réponses de l’Etat pour satisfaire leurs revendications. D’aucuns ont affirmé que ce qui les dérange le plus, c’est le fait que les activités de ces VTC ne se font pas dans un cadre «réglementé» et que les transporteurs via ces applications mobiles ne s’acquittaient pas de leurs impôts. Or, ce qu’ils ignorent, c’est le fait que les propriétaires de ces véhicules sont en revanche tenus de payer aux patrons de ces applications, un pourcentage estimé à hauteur de 20 % dont 5 % sont destinés à honorer les taxes, lesquelles ont été introduites dans le cadre de la loi de finances de 2019. Le collectif en question a rappelé les revendications auxquelles il tient, et qu’il ne compte pas lâcher. Il s’agit essentiellement de «l’annulation des licences d’exploitation attribuées aux moudjahidine. Ces licences qui devraient être louées à
1 000 DA au lieu de 5 000 DA actuellement, et une avance de deux années de location est généralement demandée». En second lieu, il y a les compagnies de VTC, le collectif demande un encadrement et une régulation des entreprises de taxis via des applications mobiles, notant que ces dernières ne sont pas soumises aux mêmes obligations que les chauffeurs de taxis, surtout en ce qui concerne l’identité du chauffeur et la sécurité du client, le paiement des impôts et l’affiliation à la sécurité sociale. Il réclame également un réajustement de la tarification au compteur, jugée trop basse. Le tarif actuel ne permet pas d’offrir de meilleurs services au client et de couvrir l’entretien du véhicule. Il y a lieu de rappeler que les taxieurs n’en sont pas à leurs premières actions de protestations pour réclamer ce qu’ils estiment être des droits fondamentaux pour leur communauté. Cela dit, aucune prise en charge sérieuse ne pointe à l’horizon de la part du gouvernement.
D’après quelques citoyens ayant pour habitude de prendre un taxi, cette grève n’a pas vraiment eu d’impact sur leurs déplacements, tandis que pour d’autres, cela a été pénalisant mais uniquement dans certaines régions. A Alger-Centre, quelques taxieurs n’ont pas adhéré au mouvement de grève, comme constaté dans la matinée. Mais si la grogne des chauffeurs de taxi s’étend davantage, elle risque très vite de toucher plus de monde.

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