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Santé

Les soins coûtent cher à Bouira

Depuis le lancement du dispositif du tiers payant, plus de 200 000 cartes à puce Chifa ont été remises aux assurés sociaux de Bouira.

La descente aux abimes continue. La déperdition des valeurs s’étale telle une tache d’huile. La course à la matière ne ménage aucun secteur. Quand ce constat concerne l’enseignant, le médecin, il y a urgence à revenir au droit chemin. Les difficultés du secteur public sont une aubaine pour le secteur privé qui prend de plus en plus de place. Plus aucun secteur n’échappe à la « fièvre du gain pécuniaire ».
La tentation est humaine et n’est en fait que la concrétisation de cet ego qui se cache dans chaque être désireux de gagner toujours plus pour vivre mieux. La gravité réside dans le statut et la fonction de l’auteur. Tout le monde a assisté les bras croisés à l’émergence des cours payants dans le secteur de l’Education nationale. Avec l’habitude et le laxisme, cette pratique a fini par devenir obligatoire et conditionne toute réussite scolaire. Plus on avance dans l’âge, plus ça coûte. Des écoles privées forment des personnels pour le secteur de la santé. La formation coûte au moins 200 000 DA pour un diplôme d’aide-soignant (e). Ces personnels formés on les retrouve aussi dans les cabinets privés et les établissements hospitaliers privés. Le commun des Algériens sait que le barème de remboursement des honoraires des médecins au niveau de la Cnas et Casnos sont fixés à 60 DA pour le généraliste et 100 DA pour un passage chez le spécialiste. Dans la réalité et ce n’est un secret pour personne, le dernier médecin à qui vous rendez visite vous exige au minimum 1500 DA ou 2000 DA s’il ne recourt pas dans son diagnostic à une radio, une échographie, un électrocardiogramme, un scanner, une IRM… là, la facture se chiffre en milliers de dinars. Là on doit s’attarder un peu. La prospection avec un appareil est, en réalité, indissociable du diagnostic. Comment faire payer les deux actes séparément ? Le hic dans cette affaire reste la Cnas qui, à travers sa carte Chifa, fait abstraction de tout cela et ne daigne pas rembourser au moins ces 60 DA fixés par un texte qui date de 1962.
La mise en place de la carte à puce est venue pour atténuer les déboires des malades, déboires financiers, problème de temps, et surtout meilleur maîtrise du fichier national des malades chroniques. La carte Chifa a ses avantages, mais aussi son inconvénient.
La Cnas, soucieuse toujours de mettre le patient dans les conditions les plus adéquates, son service de contrôle médical travaille toute la semaine. 14 structures (centres et antennes) sont opérationnelles dans la wilaya. Concernant les chiffres, il faut retenir que plus de 270 000 assurés sociaux sont recensés au niveau des différentes structures de la Cnas de la wilaya de Bouira. S’agissant des détenteurs de la carte Chifa le taux de couverture est supérieur à 97,87 % des effectifs des assurés sociaux.
Les 2,13 % des effectifs restants, sont soit en cours de régularisation, c’est-à-dire que leurs cartes Chifa sont en cours d’élaboration, ou bien, ils n’ont pas encore déposé leurs dossiers auprès de la caisse d’assurance. L’opération d’élaboration est très simple puisque réduite à un extrait de naissance, un formulaire, deux photos et la copie de la CNI et les délais de délivrance de la carte à puce ne dépassent pas les 20 jours. Dans un souci de généralisation de l’emploi de cette carte, plusieurs réunions de travail regroupant la Cnas d’un côté, et les différents intervenants dans le domaine (officines, centres payeurs et services sociaux) d’un autre côté ont été organisées. Depuis le lancement du dispositif du tiers payant, plus de 200 000 cartes à puce Chifa ont été remises aux assurés sociaux de Bouira. Une nouvelle convention entre la Cnas et le Snapo (Syndicat des pharmaciens) a été signée en 2011. A noter que la wilaya de Bouira compte 146 officines dont 132 privées. Des officines qui ont joué un rôle actif dans la campagne de sensibilisation et la vulgarisation du nouveau système.
La Cnas envisage aussi de lancer l’opération dite « médecin traitant ». Une formule qui propose à l’assuré bénéficiant du système du tiers payant de choisir un médecin traitant conventionné avec la Cnas, sans avoir à débourser un sou en matière de prestations. Ceci s’agissant des assurés pris en charge à 100%, ceux assurés à 80 % auront seulement à s’acquitter des 20 %. Parmi les grandes décisions retenues, signalons que le projet de généralisation de la carte Chifa retenu pour 15 wilayas a touché la wilaya de Bouira. Après plus de 12 ans, le projet semble encore traîner dans les tiroirs de l’administration. Il subit un refus catégorique des médecins, surtout que le projet permettra une meilleure visibilité sur la fiscalité de tout un chacun. Pour venir en aide, les commissions des œuvres sociales tentent de se mêler à travers des conventions. Certains comme l’APC de Bouira a tout simplement opté pour un CMS. Ce centre réalisé sur fonds propres de la commune est d’un apport certain pour éviter l’absentéisme, les difficultés rencontrées par les travailleurs, mais surtout leur suivi médical.

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