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L’épidémie a causé d’immenses dégâts économiques

Les sacrifiés du coronavirus

Ce coup d’arrêt avec la Chine intervient dans un contexte économique très difficile. Chômage, chute des prix du baril et les réserves de change qui s’étiolent.

En plus des pertes en vies humaines, l'épidémie du coronavirus fait des dégâts collatéraux. C'est la sphère économique qui se trouve infectée. L'impact est direct sur l'économie algérienne qui a comme premier fournisseur la Chine, d'où est venue cette maladie qui affole le monde. Les premières alertes sont venues il y a quelques jours, du président de la Fédération algérienne d'import-export, du commerce international et de l'investissement, Mohamed Hassani. Il a affirmé que près de 11 000 commerçants sont menacés de faillite par le coronavirus. C'est la conséquence directe de l'arrêt des échanges commerciaux avec la Chine. Ce sont surtout les petits commerçants qui pâtissent de cette situation. Selon le même responsable, ces sacrifiés du coronavirus perdent entre 20 000 et 40 000 euros par personne, ce qui engendre de graves conséquences sur la sphère économique nationale, notamment dans les secteurs du bâtiment, des hautes technologies et de l'agroalimentaire. Les pertes ne sont pas uniquement du côté algérien. La partie chinoise en souffre également, puisque l'activité des entreprises d'import-export a baissé de 80% et ce sont plus de 800 entreprises chinoises exerçant en Algérie qui souffrent d'une rupture d'approvisionnement. Cela, même si l'ambassadeur de la République populaire de Chine, en Algérie a tenté de minimiser les dégâts. Lors d'une conférence de presse, organisée par l'ambassade de Chine à Alger, le 6 février dernier, et consacrée aux mesures prises par Pékin pour contenir le nouveau coronavirus, M. Li Lianhe a déclaré: «Nous sommes persuadés que les échanges humains et commerciaux entre les deux pays continueront normalement», rappelant «le partenariat stratégique global» existant entre l'Algérie et la Chine. L'ambassadeur a rappelé que les liens existant entre la Chine et l'Algérie étaient des relations «de partenariat stratégique global» et que «les échanges commerciaux entre les deux pays n'ont pas été affectés par le nouveau coronavirus» et qu'ils se poursuivront «normalement». «Pour la Chine, l'Algérie est un partenaire important en Afrique, dans le Monde arabe et sur le Bassin méditerranéen, et partant, nous accordons une grande importance au développement des relations bilatérales et sommes prêts à renforcer la coopération dans différents domaines pour promouvoir les relations de partenariat stratégique global», a-t-il souligné. Mais les faits sont là: cette épidémie a conduit à l'arrêt des échanges commerciaux avec la Chine, tant par voie aérienne que maritime. Il y a quelques jours, une cargaison de 11 tonnes de produits électroménagers en provenance de Chine a été refoulée dès que le bateau la transportant a accosté au port d'Oran. Une telle mesure a été prise et décidée par les services de contrôle aux frontières près la direction régionale du commerce de la wilaya d'Oran. Pour cause, les produits importés ne répondent pas aux normes de conformité, édictées par la réglementation régissant le commerce extérieur. Mais l'idée de parer à tout risque d'infection au coronavirus aurait motivé cette décision. Les milieux d'affaires algériens pensent déjà à revoir la stratégie commerciale du pays de manière à diversifier les partenaires économiques pour dépasser la dépendance au marché chinois. La question est de savoir comment compenser cette dépression économique. Si l'affaire est simple pour les économies puissantes comme la Chine et les autres pays qui se relèveront juste après la fin de cette épidémie, tel ne sera pas le cas pour les économies faibles à l'image de l'Algérie. L'équation est d'autant plus compliquée pour l'Algérie, que ce coup d'arrêt avec la Chine intervient dans un contexte économique très difficile. Chômage, chute des prix du baril et les réserves de change qui s'étiolent, ne sont pas pour arranger la démarche du gouvernement qui se démène pour satisfaire une demande sociale de plus en plus exigeante.

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