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Dans l’espoir d’amorcer un processus de paix

Les puissants au chevet de la Libye

L’enjeu est crucial. Au-delà de la paix en Libye, l’Algérie pèsera de tout son poids pour éviter que soient imposés des plans ficelés à l’avance par d’autres pays et qui seraient contraignants aussi bien pour la Libye que pour toute la région.

L’heure zéro a sonné pour un « assaut » politico-diplomatique en Libye disloquée par une guerre civile sans interruption depuis l’effondrement du régime d’El Gueddafi en 2011.
Ce matin, les regards seront braqués sur Berlin où s’ouvre la Conférence internationale sur la Libye. Les renforts sont impressionnants : aux côtés des grandes puissances régionales comme l’Algérie et l’Egypte, tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU sont présents au rendez-vous en vue de lancer un processus de paix en Libye. Contrairement aux précédents, cet énième événement diplomatique placé sous l’égide de l’ONU aura-t-il une issue? Le défi est grand et l’espoir est permis pour le consensus qui va mettre fin aux ingérences étrangères dans ce pays désintégré. Représentée à ce rendez-vous international par son président Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie défendra âprement ses positions de principes.
La non-intervention étrangère, quelle que soit sa forme, dans la crise libyenne et en second lieu, ramener les deux parties en conflit à s’asseoir autour de la table des négociations pour parvenir à une solution politique.
Ce sont les deux principes qui ont toujours rythmé la diplomatie algérienne. Première sortie à l’international pour le président Tebboune qui fera ainsi son baptême du feu à Berlin. L’enjeu est crucial. Au-delà de la paix en Libye, l’Algérie pèsera de tout son poids pour éviter que soient imposés des plans ficelés à l’avance par d’autres pays et qui seraient contraignants aussi bien pour la Libye que pour toute la région.
L’aggravation du conflit libyen se répercutera directement sur l’Algérie. Il y va de sa sécurité intérieure. L’attaque contre le complexe gazier d’In Amenas en janvier 2013 est un très mauvais souvenir pour l’Algérie.
Le reflux, vers nos frontières, des mercenaires qui seraient engagés par la Turquie n’est pas exclu. En plus de la sécurisation de 1000 km qui nous séparent de la Libye, il va falloir soutenir toute la fragilité des pays riverains face au terrorisme transnational.
La crise malienne est un parfait exemple montrant la grande fragilité de ces Etats voisins de l’Algérie qui ont d’immenses difficultés à sécuriser leurs propres frontières.
En additionnant les frontières de l’Algérie avec celles de ces pays, on se retrouve à plus de 3000 km de frontières poreuses, qui échappent à tout contrôle sécuritaire et où pullulent toutes sortes de trafics : humains, drogue, cigarettes, carburant, et d’armes. Ainsi la tâche s’alourdit pour l’armée algérienne appelée à sécuriser tout un continent.
Ce n’est pas sans raison d’ailleurs qu’au lendemain de l’annonce de la Turquie d’intervenir militairement en Libye, l’Algérie n’a pas caché sa grande inquiétude. Le président Abdelmadjid Tebboune a également tenu, le 26 décembre dernier, une réunion du Haut conseil de sécurité (HCS), qui regroupe les plus hautes autorités civiles et militaires de l’Algérie, cela afin d’évoquer la situation à ses frontières. «Le HCS a décidé d’une batterie de mesures à prendre pour la protection de nos frontières et notre territoire national et la redynamisation du rôle de l’Algérie au plan international» particulièrement en ce qui concerne le dossier libyen, selon le communiqué de l’agence officielle APS.
«L’Algérie prendra dans les prochains jours plusieurs initiatives en faveur d’une solution pacifique à la crise libyenne, une solution exclusivement interlibyenne», a déclaré de son côté, le 2 janvier dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum. L’Algérie a les moyens politiques de faire valoir ses points de vue dans ce conflit qui la concerne directement. Puissance régionale incontestée, les budgets militaires du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie réunis équivalent à 30% à celui de l’Algérie.
A cela s’ajoute son expérience avérée dans la lutte antiterroriste pour avoir combattu seule, le fléau durant 10 ans. Et enfin, elle a une meilleure connaissance des groupes armés islamistes dans la région.

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