Les propriétaires veulent réouvrir leurs commerces

Cela fait plusieurs semaines qu'ils lancent des appels aux pouvoirs publics afin de leur délivrer les autorisations de rouvrir leurs commerces aprés plusieurs mois de fermeture à cause du confinement dû à la pandémie de Covid-19. Ces derniers sont montés au créneau en début de semaine, mettant en exergue l'état de détresse dans lequel se trouvent leurs affaires. Leurs représentants mettent, par ailleurs, en avant les risques encourus par leurs commerces qui risquent de baisser rideau si la situation reste en l'état.
Tout en appelant les services concernés afin de trouver une issue à leur situation, les propriétaires de bars et dépôts de vente avancent plusieurs arguments plaidant leur réouverture. C'est tout d'abord, le spectre de la faillite qui plane sur leurs commerces si la fermeture continue. En effet, après plusieurs mois d'inactivité, ces propriétaires, affirment leurs représentants, n'ont plus les moyens de payer leurs salariés, ce qui engendre des situations conflictuelles avec les travailleurs qui commencent d'ailleurs à ressentir les conséquences du chômage qui pèse sur leurs familles. Par ailleurs, ces derniers, rappellent que la fermeture des commerces légaux a ouvert la voie à la prolifération des points de vente informels. Cette situation, ajoutent les commerçants, a engendré non pas la baisse de la consommation, mais l'augmentation des prix. Les tarifs ont pratiquement doublé avantageant ainsi non pas les commerçants légaux, mais des bandes de malfaiteurs qui proposent la marchandise sur les abords des routes et Routes nationales, ainsi que des endroits proches des villages et agglomérations avec le danger induit. Ces pratiques illégales et dangereuses cela se manifeste d'ailleurs lorsque des jeunes exposent des boissons alcoolisées dans des conditions déplorables. Cette pratique, en plus d'être illégale, s'avère un danger pour plusieurs raisons.
L'on observe, en effet, des automobilistes qui s'arrêtent en pleine autoroute pour acheter des boissons. Ce sont là des situations qui créent le danger et risquent de causer de graves accidents. En plus du danger des accidents, la prolifération de ces bars clandestins est source d'insécurité de jour comme de nuit dans les villages et les agglomérations. Il n'y a pas si longtemps le village Akaouj dans la commune d'Aït Aïssa Mimoun a vécu un drame lié à ce phénomène. Une bagarre entre deux jeunes dont l'un, vendeur illégal de boissons alcoolisées a été assassiné par arme à feu.
Les populations locales, révoltées ont observé un sit-in pour demander au wali d'ordonner la fermeture de ces lieux qui proliféraient à proximité des villages. Enfin, jusqu'à hier, l'appel de cette catégorie de commerçants à la réouverture n'a eu aucun écho. Les bars restent fermés ouvrant la voie à l'informel avec tous ses dangers.