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Kamel Bensalem, secrétaire général du PRA, à L'Expression

«Les pratiques et les procédures doivent changer»

Le secrétaire général du Parti du renouveau algérien, Kamel Bensalem, revient dans cet entretien, sur les axes centraux de la révision du Code électoral et les propositions de son parti pour son enrichissement.

L'Expression: Comment évaluez-vous la situation de la scène politique, en cette période de révision de la loi électorale et de préparation des élections législatives?
Kamel Bensalem: Nous avons élu un président, qui s'est engagé dès son élection à mettre en place les bases d'une Algérie nouvelle, en rupture avec les pratiques anciennes, et ce à travers la restructuration des institutions, d'assainissement de l'administration de la corruption et de la bureaucratie, et surtout rétablir la confiance entre les citoyens et l'Etat. À travers les 54 engagements du président de la République, c'est une nouvelle vision, qui prend son essence dans la première étape qui a été la révision de la Constitution, et qui se poursuit à travers le processus constitutionnel, par la révision de la loi électorale. Il faut dire que par le passé, les rendez-vous électoraux faisaient l'objet de multiples réserves, relatives à des dépassements et des disparités qui ont engendré des situations de blocage et des assemblées qui manquaient de légitimité et qui ne reflétaient pas les préoccupations et les attentes du peuple. Le but recherché est de voir se concrétiser ces nouvelles dispositions sur le terrain, et redonner la parole au peuple.

La séparation de l'argent, de la politique, représente l'un des axes essentiels de cette révision, comment voyez-vous son ancrage dans la nouvelle loi électorale?
Effectivement, c'est ce qui a favorisé cette anarchie. En premier l'absence de transparence dans les élections, a généré une scène politique manipulée et faussée, dans la mesure où une partie des formations politiques, étaient privilégiées et jouissaient de toute l'assistance et l'accompagnement de l'Etat, au détriment des autres partis, qui étaient totalement marginalisés et écrasés. Ce qui a favorisé les pratiques médiocres, où l'argent sale régnait en maître, et permettait à des personnes qui n'avaient aucune compétence politique, d'atteindre des postes clés, par le biais de la «chkara, où les candidats se hissaient en tête de liste par le pouvoir de l'argent, pour finir à la tète des Assemblées municipales et de wilayas. c'est cette situation qui a amené les citoyens et les jeunes à s'éloigner de la scène politique. Au demeurant, avec l'amendement de la loi fondamentale, nous devons revenir à l'application des textes, de façon à conférer au peuple la liberté de choisir ses élus et ses représentants, comme les citoyens doivent être responsables et doivent assumer leurs choix.

Quels sont les amendements que vous comptez avancer dans votre stratégie, pour ces élections?
Nous espérons en premier lieu que la condition d'avoir 4% des voix pour valider la candidature des partis est annulée. Nous considérons que c'est une mesure discriminatoire, alors que tout le monde s'accorde a dire que les élections durant les 20 dernières années n'étaient pas transparentes, et par conséquent les quotas obtenus par les partis n'étaient pas réels. Aujourd'hui, il s'agit d'un nouveau départ, sur des bases saines, où tous les partis seront logés à la même enseigne, en matière de moyens, de chances et de considération. Car il s'agit en profondeur de l'édification d'un Etat de droit, qui reflète le changement, notamment dans le processus électoral. C'est ce qui va ouvrir toutes les possibilités pour l'équilibre dans la pratique de la politique, où les jeunes peuvent espérer participer à la vie politique, d'autant plus que plusieurs ouvertures sont prévues à leur égard, telles que la participation financière de l'Etat à hauteur de 50% dans leurs campagnes électorales, et éventuellement réduire le champ électoral aux daïras et communes. D'autre part, nous espérons voir disparaître l'interdiction de candidatures, aux responsables municipaux, hormis le P/APC et le secrétaire général, de façon à n'exclure aucune frange de la société. Par ailleurs, nous valorisons le principe de la parité entre les femmes et les hommes pour la candidature aux législatives comme pour les locales.

Comment voyez -vous le renouvellement des assemblées, notamment au Parlement?
Le nouveau Parlement sera issu de la concurrence entre les partis. Pour que cette nouvelle assemblée soit forte, il est impératif de mettre en place toutes les conditions pour permettre des élections transparentes. Il s'agit d'annuler le seuil de 4% pour les partis, éradiquer l'utilisation de l'argent sale, renforcer le rôle de contrôle à travers le travail de l'Anie, qui est tenue d'avoir un traitement équitable envers tous les partis. Si toutes ces conditions seront réunies, quand la parole reviendra au peuple, et lorsque les partis auront présenté leurs listes dans la liberté et la transparence, les citoyens redonneront de la considération pour la vie politique et pour les élections, et seront motivés pour y participer. C'est ce qui va aboutir à un Parlement élu par le peuple. Dans ce sens, nous pensons que la nouvelle Assemblée sera constituée de compétences issues du choix des citoyens, animés par le sens du devoir et de l'accomplissement de leur mission.

Comment voyez-vous la concrétisation, sur le terrain, de cette reconfiguration de la scène et de la vie politiques?
Les choses ne seront pas simples à appliquer, du fait que nous constatons déjà, une résistance de certains responsables qui favorisent la bureaucratie et qui tentent de briser l'élan de ce processus démocratique, en espérant le retour vers l'ancien système. Ceci étant, les premières actions de l'Algérie nouvelle ont débuté en force, et attendent une concrétisation papable, car le peuple ne croit plus les paroles et les promesses, et ne jure que par les actions réelles et concrètes. Pour ce faire, les pratiques et les procédures doivent changer.

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