Les parents veulent une prime plus conséquente

La prochaine rentrée scolaire s'annonce difficile pour les parents d'élèves. Aussi, ils revendiquent l'augmentation de la prime de scolarisation dont bénéficient les élèves nécessiteux. En effet, dans une correspondance adressée récemment au président
de la République, Abdelaziz Bouteflika, la Fédération des parents d'élèves a renouvelé sa demande, soulevée depuis au moins trois ans, d'augmenter la prime de scolarisation des élèves nécessiteux de 3000 DA à 10.000 DA. La Fédération a justifié cette demande par les conditions financières difficiles des parents d'élèves de subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants, d'autant que cette fois-ci la rentrée scolaire 2013-2014 coïncide avec le mois sacré du Ramadhan, l'Aïd El Fitr, sans oublier les vacances et les fêtes familiales.
Ce qui signifie qu'une subvention de 3000 DA ne suffit plus en raison de la cherté de la vie et la dégradation du pouvoir d'achat de cette catégorie. Aussi, les parents d'élèves demandent au ministre de l'Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed, d'intervenir et de former une commission nationale pour enquêter sur les bénéficiaires de cette prime destinée principalement aux nécessiteux.
Ils l'appellent également à assister au processus de préparation des listes des élèves nécessiteux concernés par la subvention de 3000 DA, et ce, afin d'éviter tout abus comme c'était le cas ces dernières années où des milliers de centaines d'élèves avaient bénéficié de cette prime au détriment des plus démunis.
Le ministère de l'Education nationale ne dispose que d'une liste provisoire des élèves nécessiteux, notamment ceux issus des zones enclavées.
Outre, les parents d'élèves réclament la distribution de cette prime aux ayants droit dès le premier jour de la rentrée. Par ailleurs, la rentrée scolaire, prévue pour le 8 septembre prochain, coïncidant avec la rentrée sociale s'annonce déjà chaude.
Au fait, la tutelle a annoncé, depuis juillet dernier, un tas de mesure pour éviter tout problème survenu durant l'année scolaire écoulée, la surcharge des classes particulièrement et la lourdeur du cartable, ce qui menace véritablement la santé d'environ huit millions d'élèves, et ce, sans compter le manque de cantines et de chauffage où des élèves des zones frappées par le froid ont été obligés de rompre leur scolarité pour des semaines malgré toutes les promesses avancées. Aussi, le volet ressources humaines fait défaut au sein du système éducatif. Des classes, tous niveaux confondus, sont restées sans enseignants pendant des mois.
La violence en milieu scolaire, sans précédent, parle d'elle même sans avoir de réaction. En grande partie, ce phénomène est dû au manque flagrant de surveillants au sein des établissements scolaires, notamment le palier fondamental.