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Sur décision de la commission de la «fetwa»

Les mosquées fermées

La décision instaure la suspension de la prière du vendredi et la fermeture des mosquées sur l’ensemble du territoire national.

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a annoncé hier la suspension de la prière hebdomadaire du vendredi et la fermeture des mosquées, avec le maintien de l'appel à la prière (El Adhan), et ce, en application de la décision de la commission de la «fetwa». «Une décision qui demeurera en vigueur jusqu'à l'amélioration de la situation sanitaire dans tout le pays», a ajouté le ministre.
Cette instance a souligné, hier dans un communiqué, qu'«il était devenu impératif, d'un point de vue religieux, de recourir à la suspension de la prière hebdomadaire du vendredi et de toutes les prières collectives, ainsi qu'à la fermeture des mosquées et des lieux de culte à travers l'ensemble du pays». Cette mesure intervient à la lumière des développements préoccupants de la pandémie «en vue d'éviter à notre pays d'atteindre le degré de propagation de la pandémie, enregistré dans d'autres pays» et sa prolifération rapide qui a isolé des pays entiers et fait des milliers de victimes. La mesure vient également pour «accompagner les mesures fermes prises par l'Etat», en coordination avec les spécialistes de la santé et découle du souci de préserver la vie des citoyens et des citoyennes, précise-t-on de même source. La commission a insisté, par là-même, sur la nécessité qu'il y a pour «tout un chacun d'observer les mesures et dispositions indispensables» pour cette démarche.
La même source a expliqué que les «ouléma de notre religion ont démontré, en application des textes du Saint Coran, de la Tradition du prophète (Qsssl) et des règles et finalités (maqassid) de la chariaâ, que la prière collective est une finalité surérogatoire et que la préservation de la vie humaine est une finalité impérative», conclut le communiqué. Intervenant aussitôt après, Idir Mechnane, inspecteur du même département ministériel, a expliqué que cette sage décision ne peut que garantir la préservation des vies humaines et de la santé publique dans un sens général. En rappelant aux concitoyens le strict respect des mesures de prévention, il a appelé à tirer les enseignements des situations catastrophiques vécues par d'autres pays, pour parvenir à éviter cela à notre pays.
Par ailleurs, les réseaux sociaux et l'espace virtuel ne sont pas restés indifférents à la fermeture des mosquées, tout au long de la journée d'hier, et ce, avec une tendance plutôt favorable à cette décision première du genre depuis l'indépendance. A titre d'exemple, «la décision est arrivée et le bonheur est à qui a su attendre et patienter. Les choses se sont faites dans les règles de l'art en respectant les institutions et les procédures», a-t-il été écrit, ou encore: «C'est une sage décision, mais surtout continuons à prier chez nous pour que Dieu épargne notre pays et notre peuple de ce terrible virus.» Sur certains commentaires radicalistes dans la logique préventive, l'on pouvait lire: «On n'a même pas besoin d'attendre une décision de la Commission de la ‘‘fetwa'' dans une telle situation.» D'autres internautes un peu plus réticents, mais sans pour autant afficher une opposition, ont soulevé la nécessité de commencer par la fermeture ou, du moins, la réduction des activités de lieux plus peuplés à l'instar des aéroports, des gares routières et autres. En somme, encore une fois, un grand degré de maturité et de civisme est observé par nos concitoyens qui, comme pour le pacifisme des marches du Hirak, accueillent, en général, favorablement cette décision qui va dans l'intérêt de tous. C'est dire que les Algériens qui avaient souffert des affres du terrorisme durant la «décennie noire», s'éloignent aujourd'hui du spectre du fanatisme et font primer l'intérêt de la nation sur celui personnel ou partisan. Pour rappel, en procédant de la sorte, nos autorités suivent la même tendance observée dans plusieurs autres pays musulmans ou à forte communauté musulmane. En Arabie saoudite, la Grande mosquée de La Mecque a été temporairement fermée et la Omra (petit pèlerinage) a été suspendue jusqu'au 15 avril au moins. En Iran, des milliers de mosquées sont fermées les vendredis. Aux Émirats arabes unis, le conseil de la «fetwa» a émis un avis selon lequel il est pêché d'aller à la mosquée si l'on est malade. En France, la Grande mosquée de Paris a été fermée, ainsi que tous les lieux de culte pouvant accueillir plus de 1 000 personnes.

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