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TIZI OUZOU

Les manifestants rejettent le dialogue

Il ont exigé comme préalable le départ de toutes les personnalités symbolisant l’ancien régime

La vingt-quatrième marche du Hirak et qui a eu lieu à Tizi Ouzou, hier vendredi, a été caractérisée par l’émergence de nouveaux slogans inhérents au rejet du dialogue tel que préconisé actuellement par les différentes parties ayant pris des initiatives dans ce sens. La manifestation d’hier a été aussi marquée par une participation massive des citoyennes et des citoyens venus des 67 communes de la wilaya de Tizi Ouzou pour exiger une nouvelle Algérie digne de celle pour laquelle se sont sacrifiés les un million et demi de chahids. Comme chaque vendredi, depuis le 22 février dernier, les milliers de manifestants ont commencé à se regrouper au niveau du portail d’accès principal du campus universitaire de Hasnaoua avant que les carrés de la marche ne se forment presque spontanément.
Le parcours habituel de la marche a été empreinte donc de la volonté par les citoyennes et citoyens qui n’ont montré, hier, aucun signe de lassitude en dépit d’une chaleur suffocante, mais aussi malgré le fait que nous sommes à cinq mois du début de la révolte. Le fait que cette révolte citoyenne pacifique ait déjà obtenu les premiers fruits avec la mise à l’écart de la majorité des figures et symboles de l’ancien système suivie du jugement des corrompus, a encouragé encore les manifestants à aller de l’avant. Ceci, dans le but d’arracher d’autres acquis pour l’Algérie dont une véritable démocratie qui permettrait d’élire un président de la République loin de toute menace de fraude électorale.
C’est en somme les messages recueillis, hier, auprès de quelques manifestants ayant pris part à la marche de Tizi Ouzou ainsi que des lectures faites à partir des slogans mis en avant tout au long de la marche qui s’est terminée au niveau du carrefour «Matoub-Lounès», comme d’habitude. Les manifestants ont en outre renouvelé leur rejet de tout dialogue tel que préconisé actuellement à commencer par le Panel de personnalités drivé par Karim Younès.
Les manifestants ont exigé comme préalable le départ de toutes les personnalités symbolisant l’ancien régime, à commencer par le chef de l’état Abdelkader Bensalah ainsi que par le Premier ministre Noureddine Bedoui.
La tenue d’une élection présidentielle, dans les conditions actuelles, a été rejeté, par la majorité des manifestants ayant pris part à la marche, d’hier, à Tizi Ouzou. Sans oublier qu’une bonne partie de la marche a été consacrée, bien évidemment, à scander des slogans exigeant la libération de tous les détenus d’opinion incarcérés depuis quelques semaines dont principalement les manifestants et les manifestantes ayant brandi le drapeau amazigh lors des marches du vendredi à Alger et qui sont actuellement «accusés d’atteinte à l’unité nationale et aux symboles de l’Etat». «Libérez l’Algérie, libérez les détenus» est donc un mot d’ordre qui a rebondi et retenti, hier, autant de fois que lors de la vingt-troisième marche ayant eu lieu, il y a tout juste huit jours. Cette fois-ci, cet appel sera-t-il entendu surtout que nous sommes à la veille de la fête religieuse de l’Aïd El Adha ?

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