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Après avoir été caractérisé par une participation faible

Les leçons d'un référendum

La pédagogie politique a fait défaut d'une manière saillante, c'est là un élément concret montrant la défaillance des pouvoirs publics et la faiblesse manifeste dans la gestion des questions aussi importantes que déterminantes dans la vie politique d'un pays.

Le référendum du 1er novembre 2020 sera inscrit dans les annales de la politique algérienne, c'est un référendum qui porte en lui des interrogations et des réponses multiples et contradictoires à la fois.
Jamais un scrutin à caractère référendaire n'a eu à connaître un taux aussi faible que mitigé depuis que l'Algérie à fait recours à ce genre d'exercice et de consultation populaire sur des questions brûlantes et importantes qui engagent son avenir et son existence.
Il faut dire aussi que c'est la première fois que l'Algérie entame un processus électoral dans un contexte particulier tant au plan politique qu'au plan sanitaire où la pandémie de Covid-19 frappe de plein fouet toute l'humanité. C'est une expérience singulière dans l'histoire du pays.
Mais il n'y a pas que la crise sanitaire majeure et les conséquences de la pandémie de coronavirus qui puissent justifier la «débâcle» annoncée du référendum sur la révision constitutionnelle.
Plusieurs paramètres et facteurs sont soulevés et suggérés dans la perspective d'approcher les tenants et les aboutissants de cette prestation mièvre de l'opération référendaire. Il faut souligner que le peuple dans son ensemble n'a pas été associé et ni impliqué dans cette opération de révision constitutionnelle telle qu'il fallait que celle-ci se fasse. L'un des aspects de la non implication des pans entiers de la société, c'est bien l'occultation de débat dans son expression la plus large. Cette faille est plus que déterminante dans la cristallisation de l'engagement des Algériens dans ce processus qui a été biaisé par des considérations politiciennes et clivantes qui n'intéressent nullement les Algériens qui font face à un quotidien drastique en matière de pouvoir d'achat et de situation sociale des plus précaires. Certes, la pandémie de Covid-19 en a rajouté une couche, mais le fond reste lié à l'exclusion du peuple dans le débat transparent et conséquent pour avoir une idée claire et nette sur le contenu du projet de la révision constitutionnelle. La pédagogie politique a fait défaut d'une manière saillante, c'est là un élément concret montrant la défaillance des pouvoirs publics et la faiblesse manifeste dans la gestion des questions aussi importantes que déterminantes dans la vie politique d'un pays.
Les Algériens ont été terrassés par des peurs de divisions qui ont été propagées par des factions et des groupes aux intentions nuisibles en visant les aspects qui font fuir les Algériens et les Algériennes, à savoir les questions identitaires avec des relents ethnicistes et autres débats et spéculations d'ordre communautariste. Mais l'essentiel dans cette «bérézina» est surtout le manque de visibilité chez les pouvoirs publics qui ont focalisé leurs préoccupations sur des aspects formels sans apporter des explications étayées et approfondies sur les grandes lignes qui caractérisent le projet de révision constitutionnelle qui a été soumis à référendum.
Le contexte politique, peu reluisant et fragile a donné un caractère spécifique à ce référendum sur fond d'une crise politique profonde dans laquelle se trouve le pays. Il reste maintenant à prendre au sérieux le constat fait lors de ce référendum pour tirer les véritables leçons de cette défection politique. Il est urgent de s'atteler à mettre en place des mécanismes susceptibles d'asseoir et d'établir la confiance qui a été lézardée depuis des décennies entre le peuple et son Etat. C'est la solution idoine pour se projeter dans d'autres perspectives et rendez-vous dont l'importance politique est majeure à l'image des prochaines élections législatives et communales. Ce test est plus qu'édifiant, il y va de la pérennité des institutions et de la stabilité du pays.

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