{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

La prochaine rentrée sociale s’annonce des plus complexes pour l’exécutif

Les frissons de septembre

l’Exécutif, qui ne peut absolument pas s’autoriser la moindre fausse note dans le dossier de l’école et de l’université, aura la sensation de marcher sur des œufs.

L'Exécutif qui avait déjà réglé l'agenda de la rentrée sociale et politique, a donné, hier, le top départ d'un sprint gouvernemental censé lui permettre de lancer l'essentiel des chantiers de la prochaine rentrée sociale. Le Conseil des ministres qui a planché sur la rentrée universitaire, le Plan national de relance socio-économique, a donc donné le ton. Le retour au banc des universités n'est en réalité qu'un avant-goût de ce que sera la grande rentrée scolaire, tout à fait atypique, en raison de la pandémie qui sévit toujours aux quatre coins du pays. L'Exécutif qui devra également organiser des examens du baccalauréat et du Brevet de l'enseignement moyen dans les conditions sanitaires que l'on sait, est confronté à une situation inédite dans l'Histoire de l'Algérie indépendante. Jadis réglés comme du papier à musique, les événements scolaires feront, cette année, l'objet d'un effort particulier de la part des fonctionnaires de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. Imaginatifs, innovants et obligatoirement fermes sur bien des aspects, les membres des familles éducative et universitaire verront peser sur leurs épaules le succès ou l'échec d'un protocole sanitaire censé éviter la catastrophe, sans trop rogner sur la qualité de l'enseignement. Une équation plus que difficile à résoudre, d'autant que le personnel enseignant, d'habitude prompt à débrayer, peut aussi être une source de problème pour les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur.
L'Exécutif, qui ne peut absolument pas s'autoriser la moindre fausse note dans le dossier de l'école et de l'université, en raison de la pandémie, aura certainement la sensation de marcher sur des oeufs, et cette sensation durera longtemps. Au moins durant toutes les saisons automnale et hivernale. La probabilité d'une forte résurgence de la pandémie est établie. Ce qui oblige les autorités centrales à une vigilance de tous les instants. Cela ne sera pas du tout facile à mettre en place.
Les rentrées scolaire et universitaire ne constituent pas le seul souci de l'Exécutif, puisque la menace épidémique pèse également sur les autres secteurs d'activité. Mais cela n'empêche visiblement pas l'Etat à mettre toutes les chances de son côté pour amorcer une relance effective de l'économie avec la perspective de la prochaine rentrée sociale. Pour cela, le gouvernement qui a déjà initié, il y a quelques jours, les assises de la fiscalité et engagé les premiers «pourparlers» avec ses partenaires sociaux et économiques, envisage, dès mercredi prochain réunir les walis de la République. Une sorte de revue des effectifs de l'encadrement territorial pour mettre tout ce beau monde en ordre de bataille à un jet de pierre de la rentrée sociale.
Les walis qui sont déjà missionnés pour veiller à ce que la pandémie demeure maîtrisable, verront cette mission reconduite, en sus d'un rôle de chef d'orchestre administratif et économique qu'ils sont censés camper au terme de la nouvelle approche de gouvernance.
La rentrée pour le gouvernement, c'est également la tripartite programmée pour le 16 du mois en cours. Une étape centrale du processus de «mise à feu» de la relance économique et sociale. Le dossier qui était, hier, en débat au Conseil des ministres, fera l'objet de discussions poussées avec les patrons et les représentants des travailleurs.
L'enjeu éminent de cette rencontre sera de trouver la voie de la relance effective de l'ensemble des secteurs d'activité, avec à la clé une création massive d'emplois pour éviter tout soubresaut social dans les mois à venir. Le gouvernement et ses partenaires devront réussir l'essai du premier coup, pour créer une atmosphère positive et permettre à la rentrée politique de se dérouler dans les meilleurse conditions possibles, loin des parasitages socio-économiques. Car, en définitive, dans la promesse de la nouvelle République, tout converge vers les réformes politiques, stoppées net par la déclaration de la pandémie de coronavirus. Le président de la République qui a dû, bien malgré lui, reporter tout l'agenda politique, pour des considérations strictement sanitaires, est dans l'obligation de renouveler son offre politique et trouver le moyen de la faire parvenir au plus grand nombre, dans un contexte très compliqué, faut-il en convenir.
La nouvelle Constitution, le nouveau Code électoral, censés créer les conditions d'émergence de la nouvelle République demeurent encore «otages» d'un état sanitaire qui n'a pas dit son dernier mot. En somme, la prochaine rentrée est porteuse d'espoir certes, mais également de danger certain.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours