{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Oran

Les étudiants réoccupent la rue

«Le début de la saison universitaire 2019-2020 n’augure-t-il aucunement de bien ? Rien n’indique le contraire tant que les étudiants ne comptent pas rallier les amphis de sitôt tant que «le changement » qu’ils revendiquent « tarde toujours à venir». Hier encore, les futurs cadres de la nation sont sortis dans la rue. Ne se plaignant guère dans leur action, ils ont tout simplement battu le pavé pour réaffirmer, une fois de plus au mouvement du 22 février reposant essentiellement sur deux revendications principales : le changement du système et le départ des symboles le représentant.
Après donc quelques semaines de répit, les étudiants sont revenus à la charge occupant la scène nationale absolument ragaillardis et l’entendement regonflé à fond. Le cortège des étudiants s’est ébranlé, certes dans un climat festif et enthousiaste, mais tout plein de symboles en se référant aux écriteaux, en toutes couleurs, ornant les banderoles hissées tout haut sur lesquelles on pouvait y lire toutes les revendications populaires.
Chez ces étudiants, la rigueur et la discipline sont irrévocablement de mise. Pour preuve, ils ont été au rendez vous en se réunissant tous beaux et en petits groupes dès les premières heures de la journée d’hier avant que la foule ne fasse effet boule de neige pour se lancer ensuite dans les rues d’Oran réitérant, de nouveau, leur attachement, encore une fois, au mouvement portant des revendications nationales et légitimes qu’à tel point, que plus d’un étudiant estime que «seuls les sourds ne peuvent entendre le cri du peuple avide du changement».
«Taghyir, taghyir (changement, changement », scandaient en chœur les étudiants manifestants en empruntant leur itinéraire habituel tout en descendant en flammes les représentants du système Bouteflikien, mais aussi ceux en place contre lesquels ils appellent « au départ sans conditions ni préalables». «Ni Bedoui ni Bensalah, la lil I3ssabat el massalah» (non au clan des affairistes, ndlr), «Jami3a ghadiba, li Bensalah rafida» (l’université en colère, elle rejette Bensalah, ndlr), «nous voulons un gouvernement, pas une maffia ! » Tels ont été les slogans principaux qui ont été scandés par les marcheurs tout en descendant en flammes également, la commission de Karim Younès l’estimant «mise en place dans le but de sauver un système moribond».
Et ce n’est pas tout. Les étudiants ont également tenu d’acerbes propos à l’égard des tenants du pouvoir les qualifiant «de vouloir faire perdurer la crise alors que la solution est toute simple ». «Le bout du tunnel est connu de tout le monde », dira un marcheur expliquant que «le départ de Bensalah-Bedoui constitue la première clé qui ouvre la porte menant vers d’heureux horizons».
Pour cette reprise des manifestations de mardi, les étudiants ont démontré leur détermination indéfectible et une volonté inébranlable d’aller plus loin dans leur mouvement pacifique en l’inscrivant dans la durée. «Il est plus qu’important qu’on continue à battre le pavé tous les mardis, jusqu’à ce que dégage toute la maffia et tous ceux et celles qu’elle a corrompus», a-affirmé une étudiante.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours